L'autorité de régulation professionnelle de la publicité (Arpp) vient de publier une version actualisée de ses règles déontologiques en matière de développement durable. Ce nouveau texte « encadre de manière plus efficace les représentations des modes de consommation d'un produit ou d'un service dans les publicités », explique l'Arpp. Le nouveau document fait ainsi référence aux modes de consommation excessifs ou contraires aux principes de l'économie circulaire, qui comprennent notamment la lutte contre le gaspillage. Il est plus particulièrement énoncé, qu'à ce titre, « la publicité ne doit pas inciter au gaspillage par la mise au rebut d'un produit ou sa dégradation alors que celui-ci fonctionne encore et / ou qu'il demeure consommable, sans tenir compte, lorsque cela est possible, de sa durabilité, de sa réutilisation, de sa seconde vie ou de son recyclage ».
Cette mise à jour répond plus précisément à la mesure 16 de la Feuille de route pour l'économie circulaire (Frec) qui vise à « renforcer la lutte contre la publicité incitant à la mise au rebut prématurée des produits et au gaspillage des ressources. » Le texte entrera en vigueur au plus tard le 1er août 2020.
C'est à ces règles déontologiques que se réfère le jury de déontologie publicitaire lorsqu'il est saisi pour une plainte. Dans plusieurs avis publiés le 4 mai, ce jury a d'ailleurs reconnu que l'opérateur du nucléaire Orano (ex-Areva) n'avait pas respecté ces règles dans plusieurs publicités, mettant en avant le caractère recyclable des déchets nucléaires. Le syndicat des distributeurs bio, Synadis bio, a aussi été épinglé pour avoir dénigré les productions conventionnelles de fruits et légumes.