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Actu-Environnement

Le projet de règlement européen bio divise

La Commission européenne a présenté le 24 mars sa proposition de règlement sur la production biologique et l'étiquetage des produits bio mais ce projet divise les agriculteurs.

Bruxelles veut favoriser le développement d'intrants bio et des techniques alternatives tout en renforçant les contrôles des opérateurs biologiques. La Commission propose également de mettre fin aux exploitations mixtes (agriculture conventionnelle/bio) et invite les opérateurs de la filière biologique (à l'exception des microentreprises) à mettre en place un système visant l'amélioration des performances environnementales.

Dans un communiqué publié le 1er avril, l'organisation professionnelle de la coopération agricole Coop de France estime que la fin de la mixité pour les exploitations "remet en cause les fondements du développement de l'agriculture biologique". Cette suppression "va fragiliser le développement des conversions à l'AB et ralentir l'essor de l'agroécologie", pointe-t-elle.

La Commission propose de mettre fin aux dérogations (intrants, matériel de reproduction, alimentation des animaux…), "sauf lorsque des mesures provisoires sont nécessaires pour permettre à la production biologique de continuer ou de reprendre en cas de catastrophe". Coop de France dénonce également cette disposition qui "revient à nier la diversité des situations des exploitations biologiques en France et en Europe", selon elle. Coop de France déplore aussi la fin de l'obligation de contrôle annuel minimal par opérateur, prévue par le règlement : "cette mesure déstabilise la crédibilité du système de certification biologique"'.

"La coopération restera mobilisée tout au long des deux prochaines années afin que le Parlement et le Conseil revoient la partition de la Commission", a indiqué Christophe Lecuyer, président de la commission "filières biologiques" de Coop de France.

A l'inverse, la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) a salué le texte. Elle estime que ce futur nouveau règlement "doit permettre à l'agriculture biologique de prendre sa vraie place dans le paysage agricole européen et français".

"La volonté manifeste de la Commission européenne de développer la bio dans l'Union européenne doit être suivie par l'Etat français", a déclaré Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab dans un communiqué. "En complémentarité avec le plan de développement européen de la bio, cette volonté nationale doit trouver écho dans l'application pratique du programme Ambition bio 2017, mais aussi dans la traduction nationale de la nouvelle Politique agricole commune", a-t-elle ajouté.

Réactions5 réactions à cet article

Qu'elle est la légitimité de Coop de France, cette prise de position ne me parait pas être très constructive

lio | 04 avril 2014 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez entièrement raison Mme Lio.

Coop de France, qui se présente comme « l'organisation professionnelle unitaire de la coopération agricole, porte-voix politique des entreprises coopératives auprès des pouvoirs publics français et européens, des médias et de la société civile »

Coop de France, qui regroupe des coopératives impliquées dans les filières biologiques ;

Coop de France, qui a sa Commission Filières biologiques ;

Pour faire court, les agriculteurs n'ont aucune légitimité à parler d'agriculture biologique...

Wackes Seppi | 04 avril 2014 à 12h56 Signaler un contenu inapproprié

« ...Bruxelles veut favoriser le développement d'intrants bio et des techniques alternatives... » ?

Si j'ai bien compris, la Commission a procédé à une consultation d'envergure avant de faire des propositions qui reflètent une opinion majoritaire... évidemment exprimée par des adeptes et des idéologues.

Mais après tout, on peut se féliciter du durcissement des règles de la bio (et regretter l'abandon du contrôle annuel minimal), qui rendra l'exercice de cette forme d'agriculture encore plus difficile et périlleuse tant sur le plan technique qu'économique : comme le tonitrue la FNAB, cela « doit permettre à l'agriculture biologique de prendre sa vraie place dans le paysage agricole européen et français »... enfin à moins que l'on ne la subventionne encore davantage pour permettre aux bobobiobios d'assouvir leurs fantasmes alimentaires.

Wackes Seppi | 04 avril 2014 à 12h57 Signaler un contenu inapproprié

Un lobbying peut en cacher un autre. Tous les maillons sont contrôlés que ce soit de la chambre d'agriculture, département, région, national, européen :

Coop de France dans son environnement professionnel :

Coop de France est représentée au sein de nombreux organismes professionnels agricoles de la coopération ou nationaux, ainsi .
Elle adhère au titre de la coopération à la Confédération Nationale de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricoles - CNMCCA - aux côtés de la Fédération Nationale du Crédit Agricole - FNCA - et de la Fédération Nationale de la Mutualité Agricole –FNMA (MSA et Groupama)
Elle est membre du Conseil de l'Agriculture Française - CAF aux côtés de la FNSEA, des JA, de la CNMCCA, de la FNCA, de la FNMA et de l'APCA.
Elle adhère au Groupement National de la Coopération - GNC - qui regroupe l'ensemble des organisations coopératives françaises.
Au niveau européen, elle est membre du Comité Général de la Coopération Agricole de l'Union Européenne - COGECA.
Elle détient des mandats au Conseil Economique, Social et Environnemental.

Eau Pure | 04 avril 2014 à 13h48 Signaler un contenu inapproprié

En regardant "apocalypse" émission de France 2 sur la guerre de 14/18, j'ai pensé à Wackes Seppi (tout jeune à l'époque) la guerre est finie, mais la guerre chimique elle continue dans nos campagne.
Une question de génération sans doute!

lio | 05 avril 2014 à 10h28 Signaler un contenu inapproprié

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