Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Elevages intensifs de volailles : le Conseil d'Etat donne raison aux associations

Le Conseil d'Etat vient d'annuler la rubrique 2111 de la nomenclature des installations classées, telle qu'elle résulte du décret du 10 août 2005. C'est donc la version antérieure à ce décret qui est, en l'état actuel du droit, de nouveau applicable.

Agroécologie  |    |  WK-hsqe.fr
   
Elevages intensifs de volailles : le Conseil d'Etat donne raison aux associations
© Alexis Callalloo
   
Le seuil d'autorisation des élevages de volailles et de gibiers à plume repasse donc de 30.000 à 20.000 animaux-équivalents. Les élevages compris entre ces deux seuils, qui étaient soumis au régime de la déclaration avec contrôle périodique depuis le décret de 2005, repassent donc sous le régime de l'autorisation. Les modalités de comptabilisation des animaux-équivalents redeviennent celles de la version antérieure de la rubrique 2111 qui datait d'un décret du 28 décembre 1999.

Le Conseil d'Etat s'est appuyé, pour rendre cette décision, sur l'arrêt de la Cour de justice des communautés européennes du 22 janvier 2009. Il avait en effet saisi la juridiction européenne à titre préjudiciel dans le cadre d'un contentieux initié par des associations de protection de l'environnement.

Système d'« animaux-équivalents »

Cette dernière considère que la notion de « volaille » qui figure dans la directive IPPC doit être interprétée comme englobant les cailles, les perdrix et les pigeons. Et que cette même directive s'oppose à une réglementation nationale conduisant à calculer les seuils d'autorisation d'installations d'élevage intensif à partir du système d'« animaux-équivalents » reposant sur une pondération d'animaux par emplacement selon les espèces, de manière à prendre en compte la teneur en azote réellement excrétée par les différents volatiles.

Ce qui peut être source d'interrogation est le fait que le Conseil d'Etat annule la dernière version de cette rubrique pour être fondée sur un système d'« animaux-équivalents ». Or, la version antérieure, qu'il rétablit de fait, prévoit également une comptabilisation en animaux-équivalents.

La CJCE estime toutefois, dans son arrêt, que l'utilisation d'une méthode d'« animaux-équivalents » ne devrait être admise que si elle assure le plein respect de la directive IPPC, à savoir la prévention et la réduction des pollutions provenant de certaines activités, dont l'élevage intensif de volailles. Le recours à cette méthode ne saurait, en revanche, selon la Cour, avoir pour effet de soustraire au régime institué par ladite directive des installations qui en relèvent eu égard au nombre d'emplacements qu'elles totalisent.

Exonération d'autorisation

Selon l'avocat général, le décret du 10 août 2005 conduisait à exonérer de la procédure d'autorisation les installations d'élevage comprenant de 40.001 à 240.000 cailles ou de 40.001 à 120.000 perdrix ou pigeons, alors même que ces installations sont susceptibles de produire une quantité d'azote, de phosphore, de cuivre et de zinc supérieure à celle produite par un élevage intensif de 40.000 poulets standard.
© Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [7442] / utilisation du flux d'actualité.

Notes

1 - Conseil d'Etat, 23 avr. 2009, n° 286103, n° 286132

Réactions1 réaction à cet article

Oui. Et après?

Membre d'un CODERST et y représentant les APN, je me borne à observer que cela ne changera, hélas, pas grand-chose : les dossiers repasseront devant le CODERST, et seront avalisés dans la foulée.

DR NUGON | 28 mai 2009 à 15h53 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires