Le 18 décembre, la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon et le président de Régions de France, Renaud Muselier, ont signé un protocole d'accord national pour mettre en œuvre le service d'accompagnement à la rénovation énergétique (Sare), lancé en septembre dernier.
Pour rappel, le programme Sare est doté de 200 millions d'euros, sur la période 2020-2024, via le dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE) financé par les fournisseurs d'énergie (les « obligés »). Il a pour objectif de consolider et de compléter le réseau national « Faire » pour mieux informer et guider les particuliers, les professionnels, ainsi que les propriétaires de petits locaux tertiaires privés, dans leurs projets de rénovation énergétique.
Le programme Sare sera cofinancé à hauteur de « 200 millions d'euros supplémentaires par les Régions », avait précisé, en novembre dernier, Jack Azoulay, directeur de cabinet d'Emmanuelle Wargon. Soit au moins 400 millions d'euros au total qui seront dédiés pour déployer le service public de la performance énergétique de l'habitat (SPPEH) en région. Le programme Sare, « dispositif partenarial entre l'État et les collectivités, va en effet prendre le relais des cofinancements historiques de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ndlr) », soulignent les Régions de France et le ministère. L'Ademe devrait arrêter, en 2021, son financement apporté au réseau des espaces conseils en rénovation.
L'engagement signé entre le ministère et les Régions de France s'articule autour de dix axes. Parmi eux, figurent « la place de chef de file des Régions, l'installation d'un comité de pilotage national État-Régions de France, la mobilisation de l'ensemble des collectivités territoriales et la prise en compte des spécificités des dynamiques régionales ». L'engagement volontaire des Régions dans le programme Sare s'inscrit dans le cadre de leurs compétences et en articulation avec les dispositifs qu'elles portent ou cofinancent déjà, ainsi que par les aides aux travaux qu'elles distribuent. Les conventions Sare sont signées avec l'État sur une période de trois ans.
Le programme Sare « est un outil aux services des Français, construit avec les collectivités pour être au plus proche d'eux. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'engagement aux côtés du Gouvernement des régions à être à en pointe de cette dynamique », a salué Emmanuelle Wargon.
Signature d'une convention avec la métropole du Grand Paris
Le 19 décembre, Emmanuelle Wargon a également signé avec Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, la convention de mise en œuvre du programme Sare. Sur la période 2020-2022, la métropole du Grand Paris prévoit de dispenser 28 000 conseils personnalisés et d'accompagner 5 500 ménages dans la rénovation de leurs maisons. La métropole ciblera particulièrement les copropriétés en accompagnant 1 700 syndicats de copropriétaires et en réalisant 700 audits énergétiques. Plus de 26,6 millions d'euros seront ainsi mobilisés sur la période 2020-2022 via le programme Sare, dont 6,7 millions d'euros apportés par la métropole.