Les projets de réorganisation interne se succèdent chez Suez Environnement. Le dernier en date vise à séparer les fonctions opérationnelles de certaines activités du groupe industriel, en transférant 110 salariés de Suez environnement SAS - dirigé par Jean-Louis Chaussade - à Suez environnement corporate (SEC). Une fois ces mouvements effectués, la première entité assurerait les activités d'assistance à la R&D, l'innovation, les achats, l'informatique, tandis que SEC piloterait les fonctions régaliennes (stratégie, fiscalité...), et la gestion actionnariale (communication financière...). Mais surtout, ce transfert permettrait à SEC, qui ne compte pour l'instant qu'un salarié (en l'occurrence Jean-Louis Chaussade), de bénéficier d'avantages fiscaux et de récupérer plusieurs millions d'euros par an de TVA…

Représentation

La direction, qui peine à préciser les économies attendues et les coûts générés par cette initiative, récuse tout risque de doublon dans la définition des nouvelles attributions. Ce qui ne rassure pas les syndicats depuis cette annonce en comité d'entreprise, fin mai. Selon les élus CGT, CFDT et CFE-CGC, le projet, tel qu'il est présenté, provoquera à la fois une surcharge de travail dans certains services et des dysfonctionnements entre les deux nouvelles unités. La réorganisation entraînera en outre la création de deux organismes de représentation des personnels distincts, alors que les salariés travaillent sur le même site à La Défense.