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Actu-Environnement

La filière de la construction demande de reporter la RE 2020 à mars 2022

Bâtiment  |    |  R. Boughriet

Les organisations professionnelles de la filière construction reviennent à la charge auprès des ministres de la Transition écologique et du Logement pour contester les derniers arbitrages de la prochaine réglementation environnementale (RE 2020) des bâtiments neufs. Dans une lettre ouverte (1) envoyée le 12 janvier à Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), l'Union sociale pour l'habitat (USH), la Fédération française du bâtiment (FFB), le Pôle Habitat de la FFB ainsi que la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) demandent de reporter l'entrée en vigueur de la RE 2020 pour les logements « douze mois après la publication des textes pour le résidentiel, soit potentiellement le 31 mars 2022 ». La Fédération SCOP BTP, l'Union nationale des syndicats français d'architectes (UNSFA) et l'Union nationale des économistes de la construction (Untec) sont aussi signataires de la lettre.

Pour rappel, la publication des textes de la RE 2020 est prévue par les ministres d'ici la fin du premier trimestre 2021. Son entrée en vigueur est fixée pour cet été. Les signataires demandent un « réajustement » des seuils de besoin bioclimatique (Bbio), d'énergie, de carbone et de confort d'été. Les fédérations critiquent aussi le choix de l'analyse du cycle de vie (ACV) dynamique, plutôt que statique, qui favoriserait les matériaux biosourcés comme le bois. « La méthode de l'ACV dynamique reste expérimentale et diverge des normes européennes comme internationales de mesure des émissions de gaz à effet de serre des matériaux », estiment les signataires. « Cette future réglementation ne peut se construire dans une logique d'opposition, mais doit clairement favoriser le développement d'un maximum de solutions mixtes, en saine concurrence ».

Le 11 janvier, sept industriels fabricants  (2) d'équipements de génie climatique ainsi que GRDF, distributeur de gaz naturel, et l'association Coénove, ont aussi adressé un courrier à Barbara Pompili (3) pour « demander la pleine intégration des PAC (pompes à chaleur, ndlr) hybrides parmi les équipements de référence de la RE 2020 ». Les signataires de ce courrier s'inquiètent des dispositions envisagées pour la maison individuelle, dont seraient exclues dès 2021 la PAC hybride et, plus généralement, l'ensemble des solutions hybrides.

Enfin, dans une autre lettre transmise le 21 décembre dernier au Premier ministre (4) , la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) et l'association France Gaz Renouvelables jugent « incompréhensible » que les solutions à partir de gaz « soient exclues dans les maisons individuelles à construire dès 2021 et à partir de 2024 dans les logements collectifs neufs, alors que le gaz renouvelable est un des leviers majeurs pour la décarbonation des énergies dans le bâtiment ».

1. Télécharger la lettre ouverte de la filière construction et ses quinze ajustements proposés sur la RE 2020
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36878-filiere-construction-RE2020-courrier-wargon-pompili.pdf
2. Atlantic, Bosch, Chaffoteaux, DeDietrich, Frisquet, Vaillant group, Viessmann. 3. Télécharger la lettre ouverte de Coénove, de GRDF et des fabricants d'équipements de génie climatique
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36878-coenove-grdf-courrier-pompili-PAC-hybrides.pdf
4. Télécharger la lettre de la FNSEA, de l'AAMF et de France Gaz Renouvelables
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36878-courrier-castex-fnsea-aamf-france-gaz-renouvelables-RE2020.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Effectivement, c'est incompréhensible de sanctionner ainsi le gaz, et que l'Etat aide AUTANT les projets "d'épuration biogaz en bio méthane pour l'injecter dans le Gaz naturel. Ce bio méthane là revient 5 fois plus cher ( par les ressources nécessaires, process biogaz, process épuration, et les subventions et contrat d'achat sur 15 ans) que le gaz Naturel ! Sur le projet STEU étudié à 44REZE, qui utilisait le biogaz produit (dans un digesteur alimenté en boues de station d'épuration) par installation cogénération : recettes 100 k€ /an, voit par ce nouveau projet, d'injecter biométhane certifié GRDF revendu par ENGIE avec garanties d'origines aux consommateurs, son intérêt financier décupler. 1140 ke/an, retour sur investissement env, 3 ans selon le ppt Nantes Métrropole, Alors on veut plus de gaz, ou on n'en veut pas ? Veut on bricoler une Ferrari avec des pièces de 2 CV qui reviendra 5 fois plus cher que la vraie Ferrari ? dont on veut se débarrasser ! Et Mme Pompili utiliser directement les billets 500 euros comme combustible ?

J Cl M 44 | 27 janvier 2021 à 10h48 Signaler un contenu inapproprié

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