Le Réseau Environnement Santé (RES) a salué le 13 décembre le vote du Sénat qui suspend en 2013 le Bisphénol A (BPA), une substance perturbatrice endocrinienne, dans les contenants alimentaires pour les enfants de moins de trois ans et à tous les autres en 2015.
Si le RES "salue une avancée historique", il regrette toutefois le "délai supplémentaire" donné aux industriels pour trouver des substituts d'ici 2015. ''Depuis que la toxicité du BPA est discutée dans les cercles économiques, c'est-à-dire depuis 1997, les industriels ont en effet largement eu le temps d'anticiper et certains l'ont d'ailleurs fait", estime le Réseau. Malgré ces "limites de la loi" adoptée par le Parlement, c'est "un signal fort qui est envoyé aux industriels pour que la question des perturbateurs endocriniens soit prise au sérieux et que leur substitution soit recherchée de façon systématique", souligne Yannick Vicaire, chargé de mission du RES.
Toutefois, le Réseau estime qu'il reste à "agir sur les autres sources de contamination au BPA : revêtement des canalisations d'eau , ciments dentaires" mais aussi "les dispositifs médicaux" auxquels le texte de loi prévoit aussi l'interdiction d'un phtalate (le DEHP).