L'association Via sèva, dont le but est d'informer le grand public sur les réseaux de chaleur et de froid, a publié l'annuaire de ces réseaux pour 2014/2015 (1) . Au total, 365 réseaux fonctionnent sur le territoire métropolitain. L'annuaire présente, pour chaque région, le nombre de réseaux ainsi que la localité dans laquelle il se trouve. Une fiche de chaque réseau est ensuite disponible, précisant l'autorité concédante/délégante, la société gestionnaire, la longueur du réseau, son équivalence logements desservis et ses livraisons totales. Le réseau peut utiliser le charbon, le fioul, le gaz, la biomasse, le gaz renouvelable et de récupération, la vapeur issue d'une usine d'incinération, ou encore la géothermie et la chaleur industrielle. Sont également indiqués la présence de cogénération, la production électrique totale et le contenu en CO₂ du réseau. Dans sa préface, l'association souligne le développement de "nouveaux projets à partir du solaire thermique, de la bio-méthanisation, de la récupération de la chaleur des eaux usées ou de celle produite par les serveurs informatiques, les « data centers »". Pour Via sève, le nombre de logements raccordés augmente tout comme le linéaire de canalisations (+ 250.000 équivalents-logements et 650 km depuis 2005) grâce à une extension des réseaux de chaleur historiques et à la création de réseaux vertueux dans les nouveaux aménagements urbains.

Cette nouvelle édition se base sur l'enquête de branche 2012 menée par le syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU). Ce sont les régions Ile-de-France avec 122 réseaux de chaleur/froid installés qui remporte la palme suivi par la région Rhône-Alpes avec 58 installations. En comparant les données de 2010, on observe que de nouveaux réseaux de chaleur/froid ont vu le jour en région Aquitaine (+4), en Basse-Normandie (+3), en Bretagne (+3), en Champagne-Ardennes (+3) ainsi qu'en Haute-Normandie (+1), en Lorraine (+1), en Languedoc-Roussillon (+2) et en Midi-Pyrénées (+7).