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Réseaux de transport : une méthodologie pour améliorer leur résilience face au changement climatique

Pour améliorer la résilience des réseaux et infrastructures de transport, le Cerema a construit une méthodologie à destination des gestionnaires. Celle-ci a été testée sur le réseau de la Direction interdépartementale des routes Méditerranée.

Aménagement  |    |  D. Laperche
Environnement & Technique N°383
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°383
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"Notre méthodologie vise à améliorer la gestion des réseaux dans un contexte budgétaire plus difficile avec une vision à moyen terme", pointe Marie Colin, responsable de projet résilience et infrastructures au Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Cet outil a été développé dans le cadre du Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc). L'idée est d'aider les gestionnaires à identifier et hiérarchiser les vulnérabilités des réseaux de transport face à des événements climatiques.

Plus de 50% des chaussées demandent des travaux

L'enjeu d'une meilleure gestion des réseaux n'est pas négligeable. L'Etat est responsable de 21.000 km de routes : 12.000 km du réseau routier national non concédé et 9.000 km d'autoroutes concédées. Or, en 2016, plus de la moitié de la chaussée présentait des dégradations qui nécessitaient une intervention (17% était gravement endommagée et 36% moyennement atteinte).
"Par rapport à toutes les méthodes d'analyses de risque qui existent aujourd'hui, notre méthode apporte deux éléments innovants, explique Marie Colin. La première est l'intégration du changement climatique : les résultats aboutissent à une carte d'évaluation des vulnérabilités des infrastructures de transports, à partir desquelles nous pourrons prioriser des solutions d'adaptation, pour le court et moyen terme". Le second point nouveau serait de croiser dans l'évaluation des risques, les infrastructures de transports et les fonctionnalités liées aux réseaux, par exemple les déplacements courants, de services d'urgence, etc.

Cette méthodologie se décompose en plusieurs étapes. Tout d'abord, la définition des besoins du gestionnaire du réseau et le territoire à étudier. Chaque type de composant est détaillé : revêtement, ouvrages d'art, etc. Ensuite, les aléas qui ont impacté le réseau dans le passé sont identifiés : par exemple la submersion marine, les vents forts, les feux de forêt, la canicule, etc. La fréquence et l'intensité de ces derniers sont évaluées et une projection de leur évolution dans le futur est réalisée.

Le Cerema étudie ensuite l'impact de l'aléa sur la fonctionnalité de l'infrastructure. "Dans le cas d'une inondation qui va couper un axe, nous évaluons l'enjeu économique en nous basant notamment sur le trafic de l'axe", précise Marie Colin.

Le gestionnaire dispose ainsi au final de cartes de vulnérabilité ou de criticité d'exposition et pourra ensuite identifier des solutions d'adaptation.

Une mise en application sur un réseau de 750 km

Pour vérifier que cette méthodologie était applicable, le Cerema l'a testée sur les plus de 750 km de routes et un millier d'ouvrages d'art du réseau de la Direction interdépartementale des routes Méditerranée.

"Nous avons pu mettre en évidence les zones les plus sensibles à l'évolution des précipitations ou aux canicules par exemple, illustre Marie Colin. Sachant qu'une route dégradée peut être plus sensible à l'infiltration, pour éviter de gros travaux, il faudra mener des réparations plus fréquentes du revêtement de la route".

La méthodologie est aujourd'hui appliquée sur d'autres réseaux routiers, et le Cerema développe une approche par indicateurs pour caractériser l'impact des aléas sur les différents composants routiers. Il prévoit également de développer un outil d'analyse économique pour prioriser les solutions d'adaptation.

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