À travers une proposition de résolution, 280 députés français LREM et apparentés demandent un moratoire sur les accords de libre-échange européens. Ils estiment que la crise sanitaire « questionne fortement » les échanges commerciaux « notamment ceux touchant à la souveraineté alimentaire ». Selon eux, les conditions actuelles sont bien différentes de celles qui ont conduit les États membres à autoriser la Commission européenne à ouvrir, en 2018, des négociations avec le Mexique par exemple. « Ces bouleversements majeurs doivent conduire à faire évoluer la politique européenne en matière de souveraineté alimentaire avec des mesures immédiates, mais également de moyen terme. Immédiatement, plusieurs moratoires sur les négociations en cours doivent être instaurés », justifient les députés. Ils demandent un moratoire sur les trois accords commerciaux de libre‑échange en cours de négociation avec les pays du Mercosur, le Mexique et la Nouvelle‑Zélande « afin de retirer tous les produits agricoles sensibles des négociations commerciales en cours. »
À moyen terme, les députés français estiment que la stratégie « de la ferme à la fourchette » de la Commission européenne, publiée le 20 mai 2020, et plus largement le Green deal, « doivent être pris en compte tant dans le cadre des négociations d'accords de libre‑échange, que de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) ».