A l'occasion de la clôture de la septième édition des assises de l'économie maritime, organisée le 30 novembre 2011 à Dunkerque (Nord), la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé la volonté de la France se lancer "dans la course folle" de l'exploration des grands fonds marins. Pour cela, la France va demander officiellement un permis d'exploration pour l'Atlantique.
"La France déposera dans les prochains jours une demande de permis d'exploration auprès de l'autorité des grands fonds marins dans l'Atlantique", indique le texte du discours de la ministre envoyé à la presse.
Les enseignements de Wallis et Futuna
Cette demande se justifie par le fait que "l'exploration des grands fonds marins [est] la nouvelle frontière du XXIème siècle", selon la ministre, qui ajoute que "les grands pays se sont engagés dans une course folle pour se partager ces grands fonds qui n'appartiennent à personne, dans les eaux internationales". "La France ne doit pas se permettre de rester en arrière", a-t-elle ajouté.
Une stratégie établie par le Premier Ministre lors d'un comité interministériel en juin 2011, au cours duquel il a été décidé que "la France devait se doter d'une stratégie globale d'exploration des grands fonds, dans le respect des principes du développement durable".
Les enseignements de la campagne conduite fin 2010 dans les eaux de Wallis et Futuna, dans le Pacifique sud, a révélé tout le potentiel de ces grands fonds, en terres rares et en métaux divers, explique la ministre afin de justifier l'intérêt porté à ces explorations.