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Les écoles franciliennes respectent les seuils de concentrations de formaldéhyde et de benzène

Les résultats de la première campagne de surveillance de la qualité de l'air, menée en IDF, montrent que les établissements respectent les seuils de concentrations des polluants prioritaires. Un tiers présente toutefois des problèmes d'aération.

Risques  |    |  R. Boughriet
   
Les écoles franciliennes respectent les seuils de concentrations de formaldéhyde et de benzène
   
La France a introduit dans la loi Grenelle 2 le principe d'une surveillance obligatoire de l'air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public. Une première phase de la campagne de surveillance de la qualité de l'air a été menée à partir de septembre 2009 dans 150 écoles et crèches issues de 13 régions françaises, dont l'Ile-de-France. Cette première phase s'est achevée cet été.
Les mesures portaient sur deux polluants classés prioritaires (le formaldéhyde et le benzène) et sur le dioxyde de carbone (CO2) qui permet d'évaluer le niveau de confinement des locaux. Elles ont été effectuées en période scolaire dans chaque école une semaine en hiver et une en été. Pour le CO2, les mesures ont duré deux semaines en hiver. Enfin, un suivi ''poussé'' pour 12 écoles en France, dont une en Ile-de-France, a été réalisé. Il a concerné le formaldéhyde et le CO2, pendant 16 semaines, afin d'étudier la variabilité des niveaux dans le temps. Parallèlement, ont été menés des pré-diagnostics des bâtiments afin de disposer d'éléments d'explications des résultats d'analyses (sources de pollution, ventilation…).

20 établissements mesurés en Ile-de-France

20 établissements franciliens étaient concernés durant cette première phase dont 13 à Paris (30% d'écoles maternelles, 35% d'écoles primaires et 35% de crèches). L'organisme Airparif chargé de contrôler l'air en région parisienne ainsi que le LHVP (Laboratoire d'hygiène de la ville de Paris) étaient en charge des mesures. Celles-ci ont eu lieu de novembre 2009 à mars 2010, puis d'avril à juin 2010.

Les résultats, publiés la semaine dernière par Airparif, montrent que ''les concentrations de formaldéhyde et de benzène respectent les valeurs guide et repère''. Les valeurs moyennes par établissement pour le formaldéhyde se situent entre 8 et 26,4 µg/m3 (microgrammes par mètres cube), avec un maximum par établissement entre 8 et 32,3 µg/m3. La valeur repère du Haut conseil de santé publique (HSCP) de 30 µg/m3 est ''donc respectée dans 100% des écoles franciliennes''. Au niveau national, ce pourcentage est évalué à 89%.

Pour le benzène, les moyennes par établissement se situent entre 1,6 et 5,2 µg/m3. Trois établissements (soit 15%) ont une moyenne inférieure ou égale à 2 µg/m3 (45% au niveau national). Pour 80% des établissements franciliens étudiés, la moyenne annuelle est comprise entre 2 et 5 µg/m3. Mais 2 établissements (soit 10 %) ont un maximum supérieur à la valeur repère du HCSP fixée à 5 µg/m3, ce qui est supérieur aux statistiques nationales (2%).
Pour 70% des établissements franciliens, ''les niveaux de benzène à l'intérieur des classes ne sont pas significativement différents des teneurs extérieures étant donné les incertitudes de mesure'', précise également Airparif. Toutes les moyennes par établissement respectent néanmoins la valeur guide de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) de 10µg/m3 vis-à-vis d'effets chroniques non cancérogènes sur le long terme, souligne l'organisme.

CO2 : 30% des établissements franciliens en situation de confinement

Enfin, concernant le dioxyde de carbone, les résultats ont été obtenus sous forme d'un indice de confinement allant de 0 (aucun confinement) à 5 (extrêmement confiné) en fonction des concentrations relevées. 30% des établissements franciliens sont ainsi ''en situation de confinement, au moins une classe ayant un indice supérieur à 3''. C'est supérieur au pourcentage national (20%). Pour Airparif, ''ce paramètre dépend essentiellement de l'aération des pièces. Les profils journaliers et hebdomadaires montrent des pics en présence des enfants. Au contraire, les niveaux sont faibles lors de la fermeture de l'établissement'', explique-t-il.

La deuxième phase de cette campagne a débuté fin septembre et concerne également 150 établissements dans toute la France, dont 7 franciliens. Elle se tiendra jusqu'à juin 2011. Les mesures hivernales débuteront dès le 8 novembre en Ile-de-France. Les résultats de la deuxième phase seront disponibles à l'automne 2011.

Réactions1 réaction à cet article

Objectifs de qualité

Bonjour,

Beaucoup de chiffres mais attention aux limites choisies auxquelles on compare les résultats des mesures.

Concernant le formaldéhyde, l'AFSSET (maintenant ANSES) a proposé dans son avis du 20/07/2007 une valeur guide de qualité d'air intérieur à 10 µg/m3 pour une exposition long terme (http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/815908201109553246969584471508/VGAI_formaldehyde.pdf & http://www.afsset.fr/index.php?pageid=829&parentid=424). La valeur guide actuelle du HCSP à 30 µg/m3 évoluera vers 10 µg/m3 d'ici 2022 (http://www.developpement-durable.gouv.fr/Avis-du-Haut-conseil-de-sante.html & http://www.developpement-durable.gouv.fr/Projet-de-decret-relatif-aux.html).

Se satisfaire des résultats par rapport à une valeur de 30 µg/m3 n'est donc pas très "ambitieux".

Quant au benzène, l'objectif de qualité du CSHPF est de 2 µg/m3 en moyenne annuelle tandis que la valeur limite est fixée à 5 µg/m3 (http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/donnees-essentielles/air/pollution-de-l-air/la-pollution-de-l-air-par-le-benzene.html). Aussi on pourrait davantage retenir la valeur guide de l'ANSES à 2 µg/m3 pour une exposition vie entière...

Ce satisfecit me fait penser au dossier du numéro de septembre du magazine Que Choisir sur la pollution de l'air intérieur qui estime que les valeurs réglementaires retenues pour classer les produits et matériaux de construction et de décoration sont trop laxistes.

Romain

Romain | 12 octobre 2010 à 11h55 Signaler un contenu inapproprié

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