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Actu-Environnement

''Nous ne pourrons revenir en arrière et renouer avec une économie à forte croissance''

Basé à Santa Rosa, en Californie, consultant auprès du Post Carbon Institute, Richard Heinberg, auteur d'ouvrages remarqués, est mondialement reconnu comme l'un des principaux spécialistes de la question du pic pétrolier. Il nous explique pourquoi la poursuite de la croissance relève selon lui d'une logique insoutenable.

Interview  |  Gouvernance  |    |  A. Sinaï
   
''Nous ne pourrons revenir en arrière et renouer avec une économie à forte croissance''

   
Actu Environnement : Quels sont les principaux facteurs de déplétion des énergies fossiles ? Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que nous allons bientôt commencer à en manquer ?
Richard Heinberg :
Tout d'abord, force est de constater qu'à cause de la récession, les prix du pétrole ont baissé, ce qui entraîne une baisse de la motivation des compagnies pétrolières à se lancer dans des investissements pour développer de nouveaux gisements. Du coup, durant ces six derniers mois, plus de cent milliards de dollars de nouveaux projets pétroliers ont été annulés. Ce qui signifie que, dans les cinq prochaines années, lorsqu'il y aura un regain de l'économie et un sursaut de la demande en pétrole, il y aura moins de pétrole sur le marché que si ces investissements avaient été réalisés. Autre constat : des pays qui importent du pétrole comme les Etats-Unis et la France dépendent des pays exportateurs. Or les pays exportateurs sont confrontés à une demande intérieure en hausse, qu'ils satisfont en priorité, avant de vendre le surplus sur le marché mondial. Par exemple, la demande domestique de pétrole de l'Arabie Saoudite augmente de 7% par an, soit une demande qui double quasiment tous les dix ans. Ce qui veut dire que la quantité de pétrole disponible sur le marché à l'export pourrait décliner très rapidement, alors même que la production décline elle-aussi graduellement. Ce phénomène se vérifie dans d'autres pays exportateurs de pétrole, le Mexique par exemple, qui a longtemps été un exportateur important vers les Etats-Unis. Désormais la production de pétrole du Mexique décline tandis que la demande intérieure augmente. A tel point que le Mexique est en passe de cesser d'exporter du pétrole dans les trois prochaines années. Ce qui veut dire que les Etats-Unis devront faire venir du pétrole d'ailleurs : du Venezuela ou de l'Arabie Saoudite, où le même phénomène est en train de se passer. La production de l'Arabie Saoudite décline en raison des restrictions à l'exportation fixées par l'OPEP afin de soutenir les prix, mais c'est un des rares pays qui n'est pas frappé d'un déclin de sa production en raison de la déplétion géologique. C'est du reste le principal producteur. Car la Russie commence à voir sa production décliner, le Nigéria aussi pour des raisons politiques. Le Brésil, en revanche, a fait de nouvelles découvertes de pétrole, l'Algérie voit sa production augmenter.

AE : Dans votre ouvrage Power Down1, vous analysez les implications de la raréfaction des ressources pétrolières. Quels en sont les enjeux ?
RH :
L'enjeu, c'est que nous risquons d'être confrontés dans les toutes prochaines années à des prix très élevés des carburants et à la raréfaction des ressources fossiles - y compris du charbon, dont les réserves ont été largement surestimées. Certes, la récession complique les choses parce qu'elle a pour effet de réduire la demande en énergies fossiles et donne l'impression d'une abondance de pétrole. De même pour l'électricité, qui fait l'objet d'une moindre demande, en raison du ralentissement de l'activité économique, comme c'est le cas en Chine. Pour autant, dès que l'économie va repartir, la demande va augmenter et se heurter aux limites des ressources fossiles, ce qui pourrait projeter l'économie dans une spirale de récession encore plus vertigineuse. A la mi-2008, nous avons vu le prix du pétrole atteindre les 147 dollars le baril. Les gens ont cessé d'acheter des voitures, ils se sont mis à moins conduire, et l'industrie aérienne a beaucoup souffert. Dans notre système économique, tout le monde table sur une croissance continue. Or la croissance implique la hausse de la consommation d'énergie. Du coup, lorsque les prix de l'énergie ont augmenté de manière si dramatique, cela a eu pour effet que les investissements drainés par des actions en bourse jusque là en hausse se sont soudain effondrés comme un château de cartes.

AE : Dans Power Down, vous affirmez que la poursuite de la croissance relève d'une logique insoutenable. Que voulez-vous dire par « power down » ?
RH :
Power down renvoie à la nécessité de réduire délibérément la consommation d'énergie. Or ce n'est pas ce qui s'est passé, car la chute de la consommation n'a pas résulté d'un processus délibéré. Ironiquement, ce à quoi nous assistons aujourd'hui, c'est au déclin substantiel des émissions de gaz à effet de serre, et ceci s'explique non pas parce que tous les pays du monde se sont mis autour d'une table et se sont mis d'accord sur un Protocole, mais simplement parce que l'économie s'effondre. Cela aurait été bien mieux de planifier cette réduction, si nous avions été capables de réduire notre consommation d'énergies fossiles sans y être acculés par une crise économique. Mais cela n'a pas été le cas. Malheureusement, la situation risque d'empirer. Je ne pense pas qu'il y ait une solution à la crise économique. Nous allons assister au ralentissement de l'activité économique dans les prochaines années, et ce ralentissement sera tel qu'en aucune manière nous ne pourrons revenir en arrière et renouer avec une économie à forte croissance. Mais ce que nous pouvons faire en revanche, c'est réformer notre économie de manière à ce qu'elle puisse fonctionner avec beaucoup moins d'activité, ce qui implique d'accorder plus d'attention aux services d'intérêt général - éducation, santé, culture…, et de mettre moins l'accent sur la consommation, la production industrielle et toutes les choses que nous considérons d'habitude comme des facteurs de croissance économique.

AE : Cela signifierait un autre type de croissance ?
RH :
C'est exact. Et cela impliquerait aussi un système financier complètement différent, parce que pour le moment, celui-ci dépend totalement de la croissance. Même la monnaie devrait être réformée. A moins que la monnaie injectée dans le système continue à être en expansion, il arrive un moment où il n'y a plus assez d'argent en circulation pour rembourser les prêts et les intérêts. C'est à ce moment là que les failles apparaissent, et c'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui. Il nous faut donc un système monétaire qui ne soit pas basé sur la dette.

AE : Cela voudrait dire, par exemple, de baser cette monnaie sur les ressources naturelles ?
RH :
Oui, ce serait une bonne idée. Mais si cette création monétaire est soumise à des taux d'intérêt, elle reste dans un système qui exige une croissance continue. Donc, il faudrait créer des monnaies à des échelles régionales, qui pourraient être adossées aux ressources naturelles, à l'énergie par exemple. Une carte de crédit carbone individuelle serait une possibilité. Certains économistes, comme Herman Daly et Bernard Liétard, qui a contribué à inventer l'euro, en ont fait la proposition.

AE : Quel est votre sentiment sur la politique de Barack Obama en matière d'environnement et d'emplois « verts » ?
RH :
Il fait beaucoup de choses positives. Pour autant, je n'ai pas relevé de signes qui traduiraient une réelle prise de conscience de sa part des défis entraînés par le pic pétrolier (Pick oil). Et donc, malheureusement, sa politique économique et énergétique ne peut qu'échouer, à moins qu'il mette l'accent sur la conservation de l'énergie et le développement des énergies renouvelables. Tout en étant bien conscient qu'on ne pourra pas développer les énergies renouvelables à une échelle et à une vitesse suffisantes pour remplacer les énergies fossiles, à mesure que celles-ci décroîtront. Donc le plus important est de trouver le moyen de vivre avec moins d'énergie. Et cela va avoir des implications sur le secteur des transports, sur notre système alimentaire, sur nos modes d'habitat, et cela a déjà des conséquences sur notre système économique, comme nous pouvons le constater.

AE : Que pensez-vous du projet du président Obama d'instaurer un marché de permis d'émission de CO2 en 2012 ?
RH :
Je pense que c'est très problématique. Cela pourrait marcher, mais dans des conditions très spécifiques. Des conditions qui supposent que la demande et la production d'énergies fossiles soient prévisibles. Or aujourd'hui même, la demande, tout comme l'offre de ces énergies est imprévisible. Du coup, le prix du carbone sur le marché va être extrêmement volatile et les effets escomptés par les concepteurs de ce marché carbone n'auront pas lieu.

AE : Alors, quelle politique suggérez-vous ?
RH :
Nous devrions rationner les carburants. Les citoyens devraient se voir attribuer une quantité déterminée de pétrole, qui réduirait d'année en année. Certes le mot « rationnement » est tabou et rappelle la deuxième guerre mondiale. Mais je pense que nous entrons dans une période de crise d'une échelle comparable à celle de la deuxième guerre mondiale. Donc nous devons songer à nous rationner afin de conserver l'énergie pour des besoins de base. Pour le moment, le rationnement se fait par les prix. Si les prix quintuplent aux Etats-Unis, seuls les riches pourront continuer à conduire des automobiles. Or, ce n'est pas la manière la plus juste d'allouer des ressources en voie de raréfaction.

Réactions8 réactions à cet article

Urgence d'agir

Les propos de cet expert confirment la gravité de la crise en face de nous.
Il faut réduire notre consommation de carburant fossile. La solution proposée du quota individuel me semble tres compliquée à mettre en oeuvre.
Nous proposons (association TACA) une taxe carbone avec redistibution pour inciter financièrement chacun à se détourner des produits avec beaucoup de carbone (l'avion, la voiture avec 1 seul passager, le logement mal isolé, la viande rouge en abondance, ...) et arriver ainsi à diviser par 4 les emissions de CO2 de l'ensemble des français, pour se rapprocher du quota mondial moyen d'emission de CO2 considéré comme soutenable par les climatologues du GIEC.
Vaste programme proposé par notre association. Merci pour vos remarques.

JeandeBegles | 21 avril 2009 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié
au secours c'est la crise

tres bon article ou sont bien mis en evidence les veritables probleme de nos societes et l'urgence a reformer nos modes de vie

GROSGARNEMENT | 23 avril 2009 à 10h14 Signaler un contenu inapproprié
La route est longue

Merci Agnès Sinaï pour cet entretien.
Tout cela fait en réalité très froid dans le dos... des convaincus dont je fais partie.
Pour les autres, ce n'est que discours de Cassandre ! Malheureusement, j'ai bien peur que les propos d'Yves Cochet ne soient pertinents : la décroissance choisie ou la guerre.
Pour cela, la télé devrait cesser de relayer les discours lénifiants sur la croissance économique à chaque JT tant ces messages sont contradictoires avec la nécessité impérieuse de décroissance de notre empreinte économique.
Il suffit de discuter quelques minutes avec des élus locaux pour se rendre compte de leur ignorance totale à ces sujets. Pour la plupart, c'est une foi aveugle dans des recettes héritées des trente glorieuses : l'idéologie de la croissance fondée sur un scientisme absolu. On préfère donc compter sur d'hypothétiques innovations technologiques (EPR, ITER, agrocarburants, OGM hydrogène...) qui ont pour points commun : leur inanité, la gabegie de fonds financiers, leur nocivité environnementale.

Pour revenir sur un cas d'école : cette petite histoire à propos de bouteilles d'eau. La route est longue vous disais-je !
Cristaline a mis au pas un collège et une mairie lors de la dernière Journée mondiale de l’eau...
par Marc Laimé, 3 avril 2009

L’affaire est aussi exemplaire que scandaleuse. Alors qu’une équipe enseignante d’un collège avait préparé une action de sensibilisation sur le thème de l’eau en bouteille, Cristaline, qui possède une usine à proximité, menace le maire de la « délocaliser » si l’événement n’est pas annulé. Le maire s’exécute et fait pression sur le collège, qui annule l’opération. C’est beau la sensibilisation à l’environnement !

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, une équipe enseignante du collège Thibaud de Champagne, à Fismes, proche de Reims, dans le département de la Marne, avait préparé un petit événement sur le thème de l’eau en bouteille, avec l’ appui des parents et du conseiller général maire du coin, dans le cadre du programme « éco-école. »

Dans un premier temps, on collecte des bouteilles vides pendant quinze jours.

Qui sont ensuite ramassées par le « Syndicat collecte des ordures ménagères Ouest Rémois : Fismes et environs », (Sycomore), devant la presse.

On chiffre ensuite « l’énergie grise » qui correspond à la collecte. A savoir 25 centilitres de pétrole par bouteille au bas mot.

Nos valeureux protecteurs de la planète proposent ensuite de faire passer les adeptes de l’eau en bouteille à celle du robinet, en organisant une distribution de carafes par le biais de la FCPE.

A ce stade, nos amis sont bons pour se voir décerner le « Ruban bleu du développement durable » par Jean-Louis « Houdini » Borloo…

Noter que le conseiller général et maire, M. J.P. Pinon, a été présent à chaque étape, et a apporté son accord et soutien.

Comme en témoignent les annonces de la manifestation relayées localement.

Mais le mardi 24 mars, quand l’enseignant qui s’est pleinement investi dans l’opération se pointe peu avant l’heure du ramassage il apprend de son chef d’établissement que le ramassage médiatisé est annulé !

Pourquoi ?

Premier acte : La direction de Cristaline, qui possède une usine d’embouteillage à proximité a passé un coup de fil au collège pour se plaindre !

Ils exigent de pouvoir intervenir pendant l’action... et obtiennent de pouvoir le faire après !

Second acte : Cristaline se fend d’un courrier adressé au maire de Fismes. Le message est sans équivoque, puisqu’il énonce, en substance, que : " Nous avons pris connaissance de l’article publié dans l’Union qui a retenu toute notre attention. Nous apprenons que nous sommes une industrie polluante et envisageons par conséquence la fermeture définitive de l’usine."

Troisième acte : Le Maire apprend de son équipe que la collecte "médiatisée" est prévue le lendemain matin.

Dès le lendemain, il décroche le téléphone pour demander :

- l’abandon de la collecte médiatisée ;

- "l’interdiction" de publier quoi que ce soit sur cette action, même dans le journal du collège.

Accordé.

Et après ?

Jean-Louis « Houdini » Borloo crie au scandale ou Luc Chatel décerne une médaille au maire et au principal pour leur contribution au « plan de relance ? »

Faites vos jeux…

Tiens, et un dernier pour la route, de notre excellent ami Bernard, qui réagit depuis les rives du lac Léman :

Je lis ton info sur les aventures du collège de Fisme, alors même que je viens de finir la lecture d’un petit bouquin d’un prof et parlementaire suisse, Jacques Neirynck, sur "Les scandales de l’eau en bouteilles".

Il y consacre précisément 3 pages à Cristaline et son arme de dénigrement de l’eau de distribution.

Et il précise, entre autres, et c’est ce qui a fait déclic en te lisant, que : " En orthographiant le mot avec un seul L, on lui attribue la propriété d’une marque qui peut être déposée, puisqu’un mot de la langue française ne peut l’être " (page 65).

douchefroide | 24 avril 2009 à 05h15 Signaler un contenu inapproprié
Un peu d'optimisme enfin !

Croire ce gus c'est risquer la depression à coup sûr.Car ce "prophète" oublie l'élément essentiel :le génie humain et son formidable pouvoir d'adaptation au monde qui l'entoure.Bien sûr que le pétrole et les autres énergies fossiles vont commencer à manquer mais elles seront progressivement remplacées par d'autres renouvelables celles là comme le photovoltaïque et l'éolien.La recherche et la multiplication actuelle du potentiel de recherche humain (grâce à des pays comme la Chine et l'Inde qui produisent des millions d'ingénieurs de plus) amèneront pour l'Homme l'avènement d'un monde durable et propre:dans quelques dizaines d'années notre époque sera vue comme une période de transition vers une société propre et prospère:la voiture à hydrogène,les sacs de courses biodégradables ou les maisons à énergie positive en sont de bons prémices.Réjouissons nous le monde qui vient sera un age d'or où le potentiel humain pourra se liberer!

Fredo30 | 26 avril 2009 à 15h14 Signaler un contenu inapproprié
Re:Un peu d'optimisme enfin !

Bonjour,

Petit décalage culturel peut-être, mais chez moi dire "Gus" à quelqu'un apparait comme irrespectueux. Mais je suis sûr que là n'était pas votre intention.

D'accord avec vous sur le fait qu'il faille rester optimiste.

Mais force est de constater que ceux qui pilotent l'avion de l'humanité, n'ont pas encore fait le choix du solaire, ni de l'éolien à la hauteur du défi à relever.
En témoigne les choix français vers toujours plus de nucléaire; même la prime à la casse est une abération environnementale : 30% des nuisances viennent de sa fabrication, 40% de son utilisation et 20% de son recyclage (reste 10% pour nuisances autres). Ainsi, une "vieille" voiture qui roule encore 200.000 km permettra d'éviter 60% des nuisances (40+20).
En témoigne également les propos d'OBAMA qui continue à prôner la consommation "comme d'habitude et même plus encore", selon les mêmes schémas de pensée et comportementaux, alors que la liberté de l'esprit serait de pouvoir se libérer de cette enfermement consumériste.

C'est là où j'en vient au potentiel humain. Pour qu'il puisse tourner à plein régime et relever les défis qui nous attendent, encore faudrait-il que l'esprit soit libéré. Et là encore, force est de constater qu'il n'est que muselé par des chaînes que l'on appelle finance, spéculation, quête du profit à tout prix. Même si je ne considère pas la rentabilité comme un gros mot, j'aimerais bien que l'esprit humain et toute sa créativité et son ingéniosité soient stimulés par des vrais mécanismes d'échanges et d'émergence constructifs telles que les monnaies complémentaires.

ceze | 27 avril 2009 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:Urgence d'agir

oui, cela coule de source ! mais combien, ne serait-ce qu'en France, sont prêts à faire ce genre de" sacrifice"?
La nouvelle consommation dite modérée est vue comme une restriction de la liberté individuelle...Certaines mesures citées semblent totalitaires, une personne seule et véhiculée, ayant des liens autres que dans la périphérie de son environnement vital, devant se rendre dans la campagne profonde ne pourra pas effectuer ce genre d'actions si le service de transport collectif( bus, car, navettes taxi)n'est pas suffisamment développé. Certes, on viendra l'accueillir à son arrivée mais par une personne en général en voiture...Certains en
province n'ont pas le choix;le travail se situe parfois dans un rayon de plus de 50 kilomètres sans autres alternatives que la voiture. Le co-voiturage est une bonne idée, le développement de transports en commun en campagne est aussi à repenser avec en avance technologique, la priorité aux carburants propres et aux engins électriques. Personnellement, je suis pour la modération consommatrice au niveau alimentaire telle que la nourriture trop carnée, la diversité biologique des légumineuses et autres plantes vertes avec une distribution locale et saisonnière, l'achat de produits ménagers non chimiques, emballage recyclable.
Quant aux avions, ma grand-mère vivant à Tokio ne verra pas d'un bon oeil le fait que je contribue au bien-être du climat en évitant l'avion!Malheureusement ou heureusement, nous sommes dans une période charnière où tout notre mode de vie est à repenser. Il faut du temps et une économie autre, mais ce n'est pas pour aujourd'hui. Toute révolution implique une ère déstabilisante et souvent cruelle.Tout changement introduis une prise de conscience qu'une société évolue dans la douleur.Les recherches sur les énergies propres sont déjà là, mais il faut de l'argent et du coup, tout raser ou tout transformer en un temps réduit.Très chère, très CRISE.Les mentalités changent mais il y a tant de gens qui ont le ventre creux dût à notre petit confort. ALors, quels choix adaptés? Quels prises de conscience générale? Un retour en arrière de plusieurs siècles n'est pas aussi sage que l'on croit.

sélène | 29 avril 2009 à 21h49 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Urgence d'agir

On est d'accord sur les leviers d'action individuels.
Notre association TACA propose aussi la mise en place d'un signal prix (la taxe carbone) et des outils concrets; compter en kg de carbone, mettre en place des CIL (Carbone Initiative Locale, organiser un picnic sans carbone le 17 mai à Bègles Plage, ...).

JeandeBegles | 30 avril 2009 à 09h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:La route est longue

mais heureusement ,ces anecdotes montrent la force du dénigrement général et de l'incohérence(et ne me dites pas que c'est au nom de la sauvegarde des emplois de cette usine!).
merci de les citer.

kikaji | 10 juin 2009 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié

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