La fin de la vente des véhicules thermiques, décidée pour 2035, ne suffira pas à convertir suffisamment d'automobilistes à l'électrique. Selon le gouvernement, dans treize ans, il devrait encore subsister environ vingt millions de véhicules thermiques en France, « soit la moitié du parc automobile ». Pour accélérer davantage cette électrification, le gouvernement mise donc sur le rétrofit électrique. « En raison de leur développement récent et de leurs coûts d'investissement et d'homologation, les activités de rétrofit de véhicules thermiques en véhicules électriques restent un marché de niche, souligne néanmoins le gouvernement. Or le développement d'une offre de rétrofit performante, accessible et compétitive pourrait donner une seconde vie aux véhicules thermiques, en contribuant à accélérer la diffusion du véhicule électrique auprès des ménages, des artisans et des logisticiens. »
Le 18 novembre, le gouvernement a donc lancé une concertation avec les acteurs industriels du secteur pour cibler les solutions nécessaires pour en réduire le coût. La nouvelle concertation, ouverte jusqu'au 18 janvier 2023, cherche à identifier de nouveaux projets de développement et d'investissement sur le rétrofit électrique, mais également de nouvelles offres et services compétitifs. Pour rappel, les ministres de l'Économie, de l'Industrie et des Transports ont déjà annoncé, lors du Mondial de l'automobile, en octobre dernier, leur consacrer une enveloppe de vingt millions d'euros. « Les résultats de la consultation permettront de mieux intégrer les enjeux du rétrofit dans les dispositifs de soutien de France 2030. »