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Traité international contre la pollution plastique : la France organise un tour de chauffe politique

En amont de l'ouverture des négociations internationales sur le futur traité, la France a réuni soixante pays, dont plus de trente représentés par des ministres. Parallèlement, la Coalition de la haute ambition enregistre le ralliement du Japon.

Déchets  |    |  P. Collet
Traité international contre la pollution plastique : la France organise un tour de chauffe politique

Ce samedi 27 mai, 61 pays, dont une trentaine au niveau ministériel, se sont réunis à deux jours du début des négociations officielles en vue d'un accord international sur la pollution plastique. L'occasion pour ces pays, parmi les plus engagés en faveur d'un traité international contraignant, de passer en revue les enjeux de chaque étape du cycle de vie des plastiques, de la production à la gestion des déchets. La réunion a aussi permis aux délégations présentes de partager leurs initiatives nationales et de comparer les leviers mis en œuvre.

La réunion a notamment rassemblé des ministres de pays africains (Cap Vert, Comores, Congo, Côte-d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Madagascar, Maurice, Niger et Rwanda), asiatiques (Inde, Japon et Pakistan), européens (Allemagne, Géorgie, Irlande, Norvège, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovénie, Suède et Union européenne), sud-américains (Argentine, Équateur, Panama et Pérou), ainsi que le ministre australien de l'Environnement et de l'Eau.

Japon et Argentine rejoignent la HAC

Bien sûr, l'absence de certains représentants de haut niveau n'est pas passée inaperçue, en particulier s'agissant des États-Unis qui n'étaient représentés que par un haut fonctionnaire du Département d'État. Et cela, alors que la semaine prochaine, leur délégation officielle, forte d'une quarantaine de membres, devrait compter le sous-secrétaire d'État chargé de la Croissance économique, de l'Énergie et de l'Environnement.

Mais Christophe Béchu a préféré insister sur le fait que les États-Unis ont signé en avril la déclaration du G7 environnement de Sapporo (Japon). Le ministre de la Transition écologique a mis en exergue l'engagement pris à cette occasion de réduire à zéro la pollution additionnelle d'ici à 2040. Inscrire cette date est une avancée notable, considère le ministre.

Surtout, Christophe Béchu estime que les lignes bougent vite. Il y a encore six mois, le Japon avait une position très prudente, a-t-il rappelé, annonçant que l'Archipel a rejoint, vendredi, les pays membres de la Coalition de haute ambition pour mettre fin à la pollution plastique (la HAC, selon l'acronyme anglais). « En six mois, le Japon est passé de la position d'un pays dont on se disait qu'il allait falloir le convaincre, à un pays qui a signé le degré d'engagement le plus élevé, qui fait partie des 55 pays qui sont engagés », résume le ministre, rappelant qu'il reste encore dix-huit mois pour élargir la HAC. En complément, Bérangère Couillard, secrétaire d'État à l'Écologie, a indiqué que l'Argentine a annoncé vouloir rejoindre la HAC.

2040, usage unique et pollueur-payeur

Ce rendez-vous a aussi été l'occasion pour la France de rappeler son ambition concernant les négociations. Elle souhaite que les négociateurs quittent Paris en ayant acté l'année 2040 comme date butoir pour l'éradication du flux de la pollution plastique, la fin de l'usage unique et un financement qui repose sur le principe pollueur-payeur afin d'intégrer au financement les industries. Sur le plan de la méthode, Catherine Colonna a défendu « une méthode par étapes [et] multilatérale ». « Il faut le faire dans un calendrier assez serré, car nous avons pour ambition d'avoir [à adopter] un projet de traité pour la fin 2024 », a précisé la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

Bien sûr, le recyclage sera aussi abordé, mais la priorité doit aller à la réduction de la production et de la consommation de plastique dans le monde, ont expliqué les ministres français. « On a un débat sur le pourcentage de recyclage, il faut faire attention à ce que ça ne remplace pas le débat sur la production de plastique : si on augmente notre taux de recyclage mais, qu'en parallèle, on augmente notre production de plastique, on aura reculé dans la résolution du problème », a résumé Christophe Béchu.

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