Les députés ont voté le 4 novembre la prorogation pour cinq ans, soit jusqu'à fin 2024, de la possibilité pour le fonds de prévention des risques naturels majeurs, d'intervenir pour la démolition et, sous certaines conditions, pour l'indemnisation de l'habitat informel situé en zone fortement exposée aux risques en outre-mer. Cette prorogation a été votée via un amendement (1) du Gouvernement au projet de loi de finances pour 2020 (PLF 2020).
« Cette possibilité expire au 31 décembre 2019 en Guyane et à Mayotte, alors même qu'elle a démontré son utilité. Les territoires d'outre-mer sont très exposés aux risques naturels. L'amendement vise à mettre hors de danger les habitants menacés », a expliqué la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon.
« S'agissant d'un amendement présenté par le Gouvernement, on me permettra de trouver complètement illogique le rejet de celui que nous avons présenté au nom de la commission des finances, qui l'avait adopté à l'unanimité, visant à rehausser le plafond du fonds Barnier de 137 millions à 180 millions d'euros, alors même que la taxe affectée rapporte 210 millions », a pointé le député Éric Coquerel (La France insoumise). L'Assemblée achève la première lecture du PLF le 19 novembre prochain.