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Covid-19 : quelles innovations durables face aux risques microbiologiques ? (2/3)

Dans ce second volet consacré aux technologiques écoresponsables pour prévenir la prolifération des agents pathogènes microbiologiques, Actu-Environnement vous présente des pistes sur de nouveaux matériaux bactéricides et virucides.

TECHNIQUE  |  Risques  |    |  C. Clicquot de Mentque
Covid-19 : quelles innovations durables face aux risques microbiologiques ? (2/3)

Le cuivre est un métal naturellement biocide (bactéricide (1) et virucide). Pourtant, il est impossible, compte tenu du prix de ce métal, d'imaginer produire toutes les poignées de porte, les rampes d'escalier, les barres de soutien, les robinets et toutes les surfaces planes, avec du cuivre massif. Tirer profit des qualités intrinsèques de ce métal tout en limitant le volume utilisé est donc l'opportunité offerte par un revêtement développé, il y a quelques années, par la société MetalSkin Technologies, spécialisée dans la métallisation à froid.

Ce revêtement est un alliage (phosphore et cuivre) formulé avec divers liants, pour permettre son application sur de multiples supports (plastiques, métaux…), comme une peinture qui polymérise au séchage. Ce revêtement contient du cuivre sous une forme déjà oxydée, ce qui le rend efficace en termes de bactéricide, comme peut l'être du cuivre massif, mais à un coût 5 à 20 fois moins élevé. Ce montant dépend du mode d'application, car celle-ci peut s'opérer a posteriori sur des éléments déjà existants, mais a d'autant plus d'intérêt économique qu'elle sera intégrée à une chaîne de production, comme c'est déjà le cas pour des produits du monde médical.

Très ciblé au départ sur le secteur médical qui s'évertue à lutter au quotidien contre les risques d'infections nosocomiales, le développement de Metalskin pourrait, à la lumière de l'actualité sanitaire de cette année, connaître un très net élargissement d'applications. Le dirigeant de MetalSkin Technologies, Stéphane Pénari, précise que des tests seront prochainement menés sur le Covid-19 pour garantir l'efficacité du revêtement sur ce coronavirus, mais que celle-ci est très probable puisque l'activité virucide du cuivre sur le Covid-19 a déjà été confirmée.

Des films PET aux propriété biocides

“ À y regarder de plus près, le nombre de machines et d'appareils disposant d'un écran tactile est immense et il est impossible d'envisager un nettoyage désinfectant après chaque usage. La solution est donc de disposer d'un film protecteur biocide sur l'écran.  ”
Dans une même logique de s'attaquer à des nids à bactéries et à virus du quotidien, une autre entreprise, une startup rouennaise, propose une solution de film transparent biocide pour tous les écrans personnels et professionnels : ceux des téléphones portables, des tablettes, des bornes publiques (information, achat, retrait bancaire...), des écrans de machines industrielles, interfaces mobiles de commandes en restauration, ou écrans de voitures ou d'avion… À y regarder de plus près, le nombre de machines et d'appareils disposant d'un écran tactile est immense et il est impossible d'envisager un nettoyage désinfectant après chaque usage. La solution est donc de disposer d'un film protecteur biocide sur l'écran. « Nous protégeons à la fois l'appareil et l'homme », aime à dire Olivier Maillet, dirigeant-fondateur de ProtectEcran, société qui porte donc la commercialisation de cette nouvelle offre de film protecteur intégrant des microbilles de verre associées à des ions argent (technologie du Suisse Sanitized), qui provoquent, au contact, la lyse des bactéries en s'attaquant à leur paroi.

Cette startup s'appuie sur un fabricant de films de protection du Sud de la France qui avait développé un premier film bactéricide avec ces microbilles ionisées sans trouver son marché, car trop fin et difficile à mettre en œuvre. Le cahier des charges a été revu par ProtectEcran : du PVC, le produit est passé en PET (recyclable) ; il est devenu plus épais pour faciliter sa mise en œuvre ; et surtout, il a été associé à une colle repositionnable. À ce jour, le caractère bactéricide est garanti, quasi-immédiat pour la plupart des bactéries pathogènes courantes (E-Coli, Salmonelle, etc.), donc sans aucun risque de permettre une colonisation des surfaces. Des essais sont aussi programmés, après le confinement, pour élargir les garanties sur les virus, et notamment le Covid-19.

1. Une activité bactéricide (= mort des bactéries) dans des conditions normales et en une heure se mesure avec la NF S90-700. Il n'y a aucune autre norme qui en approche la qualité. L'action bactériostatique (= non-prolifération des bactéries sans élimination) dans des conditions in vitro seulement (24 h de contact forcé en milieu humide et à 37°C), qui s'applique notamment aux ions d'argent, se mesure selon la ISO 22196. Si l'on veut avoir une comparaison des deux technologies, il faut les benchmarker avec la même norme, en l'occurrence celle qui évalue une efficacité dans des conditions réelles, c'est-à-dire la NF S90-700 (élue norme de l'année 2019, et base du nouveau comité technique ISO sur le sujet des surfaces biocides).

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