Comme chaque année, dès que la température de l'eau augmente, les algues naturellement présentes dans l'eau de mer se multiplient sur les côtes bretonnes et viennent s'échouer sur plusieurs plages où elles se décomposent. Outre des nuisances olfactives et des coûts de ramassage pour la collectivité, ces algues sont à l'origine d'émanations de gaz et notamment d'hydrogène sulfuré (H2S), un gaz toxique et mortel à forte dose.
Une étude de l'Ineris, réalisée fin août à la demande du Ministère du Développement durable dans la baie de Saint-Michel en Grève où a eu lieu la mort du cheval, a conclu que le gaz émis par les sédiments contenant des algues vertes en décomposition pouvait être dangereux et qu'il convenait d'en maîtriser les expositions surtout pour le personnel en charge du ramassage.
Si la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a annoncé le 6 septembre dans un entretien publié dans Le Parisien-Dimanche l'expérimentation, dès le printemps, des opérations de ramassage en mer, l'association Robin des Bois a demandé le 8 septembre dans un communiqué d'inscrire sans retard les algues vertes échouées et collectées dans la liste des déchets dangereux. L'association demande notamment la protection de tous les acteurs de la filière depuis la collecte jusqu'au traitement, la création de filières fermées d'élimination, l'inventaire de tous les stockages non déclarés et non confinants ou encore l'évaluation de l'impact pour la biodiversité, la pêche et le tourisme.
Article publié le 09 septembre 2009