Une étude du professeur de biologie moléculaire Gilles Eric Seralini, publiée le 19 décembre 2011 dans la revue scientifique Toxicology in Vitro souligne à nouveau les impacts de l'herbicide Roundup de Monsanto, à base de glyphosate sur le système endocrinien.
Le glyphosate est classé ''dangereux pour l'environnement'' notamment aquatique par les autorités européennes. M. Seralini qui est également président du conseil scientifique au sein du Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), avait déjà publié en juillet 2009 une étude dans la revue Toxicology soulignant des effets sur l'action des androgènes et la formation des estrogènes.
En plus d'induire des nécroses et l'apoptose sur des cellules testiculaires de rats à des doses comprises entre 50 et 10000 ppm (partie par million), ''l'équipe caennaise montre dans cette nouvelle étude in vitro des effets de perturbation endocrinienne à des doses aussi faibles de glyphosate et de Roundup que 1 ppm (soit 1 mg/kg)'', commente l'association Générations Futures qui a relayé l'étude. De telles doses sont ''retrouvées dans les urines d'agriculteurs''. La perturbation endocrinienne principale est ''une baisse de testostérone de 35%'', selon l'étude. Le rapport souligne ''qu'une perturbation hormonale des cellules testiculaires pourrait induire des perturbations de la reproduction et du nombre de spermatozoïdes''.
* Référence : Clair, É., et al. A glyphosate-based herbicide induces necrosis and apoptosis in mature rat testicular cells in vitro, and testosterone decrease at lower levels. Toxicol. in Vitro (2012), doi:10.1016/j.tiv.2011.12.009