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Ségolène Royal fragilise Manuel Valls sur l'écotaxe

Gouvernance  |    |  La Lettre A

Ségolène Royal complique doublement la tâche du premier ministre Manuel Valls sur le dossier de l'écotaxe, dont elle souhaite la suppression. D'abord, les contrepropositions de la ministre de l'écologie (comme le prélèvement d'une part des bénéfices des sociétés d'autoroute) sont difficiles à mettre en œuvre rapidement et juridiquement fragiles. Elles risquent donc de retarder la mise en place d'une alternative à l'écotaxe. Or, en pleine période d'économies, l'Etat ne peut se passer d'une manne financière estimée à un milliard d'euros par an. Sans cette cagnotte, qui doit remplacer la dotation budgétaire versée à l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF), cet établissement public pourrait ne pas abonder les prochains contrats de plan Etat-région (CPER) et s'abstenir de démarrer de nouveaux projets comme des lignes de tramway. De quoi faire grincer des dents en circonscription. Le député PS de Gironde Gilles Savary prédit ainsi des plans sociaux au sein des entreprises de travaux publics.

Royal conforte le mouvement des Bonnets rouges

Par ailleurs, lors de son audition devant la mission d'information de l'Assemblée nationale le 30 avril, Ségolène Royal a conforté le mouvement des Bonnets rouges, responsable de la suspension de la taxe fin 2013 et jugé "légitime" par la ministre face à ce qui représentait selon elle un nouvel impôt. Ce faisant, la ministre de l'écologie s'est logiquement taillé un franc succès auprès de parlementaires bretons, y compris d'opposition comme l'UMP Marc Le Fur, trop content de pouvoir rejeter la responsabilité sur la majorité gouvernementale. Mais désormais, aucun rétropédalage n'est possible : rétablir une écotaxe en Bretagne, même retouchée, est politiquement compliqué pour le gouvernement de Manuel Valls. Reste qu'en défendant des alternatives bancales, Ségolène Royal prend des risques et pourrait y perdre en crédibilité.

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