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Actu-Environnement

RT 2012 : les logements collectifs pourront encore déroger jusqu'à fin 2019

Le gouvernement veut de nouveau prolonger, jusqu'au 31 décembre 2019, la période dérogatoire accordée aux bâtiments d'habitation collectifs pour se conformer aux exigences de la réglementation thermique 2012 des bâtiments neufs.

Bâtiment  |    |  R. Boughriet

Les ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique soumettent à consultation publique  (1) un projet d'arrêté (2) qui prolonge, jusqu'au 31 décembre 2019, la dérogation accordée aux bâtiments d'habitation collectifs neufs qui doivent respecter en moyenne une consommation de 57,5 kilowattheures (kWh) par m2 et par an.

Pour rappel, la réglementation thermique (RT) 2012 des bâtiments neufs, en vigueur, limite, depuis le 1er janvier 2013, à tous les bâtiments neufs à usage d'habitation ou tertiaire, la consommation d'énergie primaire à 50 kWh par m2 et par an en moyenne. Celle-ci est modulée selon la localisation géographique, l'altitude, le type d'usage du bâtiment, la surface moyenne des logements, etc. Ce qui correspond au niveau BBC (bâtiment basse consommation). Suite à des retours d'expériences des acteurs pointant des exigences difficiles à atteindre et coûteuses, la RT 2012 s'est vue toutefois assouplie.

Au total, cinq ans de report pour les logements collectifs

En novembre 2014, l'ex-Premier ministre Manuel Valls avait annoncé une dérogation de trois années supplémentaires pour les logements collectifs leur permettant d'atteindre une consommation maximale d'énergie primaire de 57,5 kWh/m2/an jusqu'au 31 décembre 2017. Cette dérogation devait initialement s'achever le 31 décembre 2014. Elle "ne constitue pas un recul sur l'ambition de réduction des consommations apportées par la RT 2012 mais une adaptation à la réalité de l'offre du marché", répondait en septembre 2015, le ministère du Logement au sénateur Philippe Bas (3) (Manche, UMP).

Après le 31 décembre 2017, les logements collectifs devaient passer à une consommation de 50 kWh/m2/an, selon l'arrêté du 19 décembre 2014 modifiant l'arrêté du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments.

Les ministères soumettent à consultation, jusqu'au 17 décembre 2017, le projet d'arrêté modifiant à nouveau l'arrêté du 26 octobre 2010, pour prolonger la dérogation pour les bâtiments résidentiels collectifs jusqu'au 31 décembre 2019. Cet arrêté entrera en vigueur le 1er janvier 2018.

Les travaux préparatoires à la future réglementation environnementale des bâtiments neufs ont débuté, via l'expérimentation "Energie Positive et réduction Carbone" (E+C-), qui visent à promouvoir des bâtiments à faible consommation et à faible empreinte carbone.

"Ainsi, compte tenu d'une part des contraintes technico-économiques relatives aux bâtiments collectifs et d'autre part des retours d'expérience de l'expérimentation qui viendront corréler performance énergétique et environnementale (…), il est proposé de proroger la disposition jusqu'au 31 décembre 2019", justifient les ministères.

1. Le public peut déposer des observations par voie électronique sur ce projet d'arrêté du 27 novembre 2017 au 17 décembre 2017 inclus à l'adresse mail suivante : Qc1.Dgaln@developpement-durable.gouv.fr2. Télécharger le projet d'arrêté soumis à consultation
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-30157-pjt-arrete-derogation-rt2012.pdf
3. Consulter la réponse du ministère du Logement au sénateur Philippe Bas
https://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150616554.html

Réactions3 réactions à cet article

Et surtout, la RT2012 considère l'énergie primaire consommée, ce qui s'est immédiatement traduit par un basculement des projets immobiliers d'un chauffage électrique vers un chauffage au gaz. La raison ? L'électricité est essentiellement produite en France par des centrales nucléaires, donc quasi sans CO2 mais avec un rendement thermodynamique de l'ordre de 35%, d'où un facteur 3 totalement virtuel sur le kWh/m², alors qu'une chaudière gaz à condensation peut facilement dépasser les 80%. Sauf que l'uranium ne peut servir à rien d'autre que de faire de l'électricité ou de la chaleur, il n'y a donc pas fondamentalement de gâchis, alors que le gaz est une des premières causes du changement climatique (fuites à la production et CO2 à la combustion). Comprenne qui pourra : en clair, alors qu'on est soit-disant engagé vers une réduction de la production de CO2, on construit à marche forcée un parc immobilier qui pour les 50 ans à venir sera tout sauf vertueux ! Tout ça pour complaire aux zécolos, cette règle ne visant évidemment qu'à écarter l'électricité nucléaire !

dmg | 30 novembre 2017 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

@dmg

Pouvez-vous m'en dire plus sur la production de CO2 pour le traitement des déchets radioactifs ? elle à 0, comme pour la production ?

Neverdie | 30 novembre 2017 à 12h01 Signaler un contenu inapproprié

@Neverdie. Ne soyons pas ridicule ! AUCUN procédé industriel ne dégage zéro CO2. Il faut juste comparer ce qui est comparable. La production de CO2 du nucléaire, même en comptant celui dégagé à la fabrication du béton (par définition, fabriquer une tonne de ciment libère à peu près une tonne de CO2), est très inférieure à celle des éoliennes et bien pire encore, celle des panneaux solaires.

dmg | 02 décembre 2017 à 20h23 Signaler un contenu inapproprié

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