Les doutes ne sont pas totalement levés sur l'origine russe de la
Le 10 novembre dernier, l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a estimé que cette pollution aurait pour origine un accident nucléaire survenu en Russie entre la Volga et l'Oural, sans identifier de site précisément. L'IRSN n'a pas écarté la possibilité d'un accident intervenu fin septembre, dans une installation du cycle du combustible nucléaire ou de fabrication de sources radioactives.
Selon l'AFP, lundi 20 novembre, l'agence russe de météorologie Rosguidromet a confirmé la présence de concentrations "extrêmement élevées" de ruthénium 106, détectées entre le 25 septembre et le 1er octobre 2017, dans le sud de l'Oural, près du site de retraitement de combustible nucléaire usé de Maïak. La Russie niait son implication, jusqu'à cette annonce. Dès le lendemain, le conglomérat nucléaire public Rosatom a réaffirmé qu'il n'avait enregistré "aucun accident ni panne" dans ses installations. De même, le site de Maïak - touché en 1957 par l'un des pires accidents nucléaires - a assuré que "la pollution n'est pas liée" à ses activités.
Selon l'agence Rosguidromet, la concentration la plus élevée a été enregistrée par la station d'Arguaïach, située à 30 kilomètres de la centrale de Maïak. Cette concentration aurait été plus de 986 fois supérieure aux taux enregistrés le mois précédent.
La Criirad critique les données de l'agence de météorologie russe
Deux mois après cette détection, la députée juge "anormal de rester dans cette incertitude totale"." Il faut absolument déterminer l'origine de ces rejets de ruthénium 106 et les niveaux de risque au plus près de la source qui reste à confirmer. Il n'y a pas eu d'autres radionucléides artificiels mesurés en Europe, cela exclut un accident dans une centrale nucléaire. La source la plus probable est un site de traitement de combustible nucléaire ou un centre de médecine radioactive (…).Une totale transparence est indispensable, tant du côté des gouvernements, et notamment de la Fédération de Russie, que des organismes d'expertise", a déclaré Michèle Rivasi. L'ONG Greenpeace Russie a demandé au parquet l'ouverture d'une enquête sur la dissimulation éventuelle d'un incident nucléaire.