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Total vire de bord sur le pétrole issu de sables bitumineux

Energie  |    |  La Lettre A

Retrait ou relance ? La stratégie de développement de pétroles issus de sables bitumineux de Total au Canada envoie des signaux décidemment contradictoires. Alors qu'il y a cinq mois, ce dernier annonçait qu'il suspendait son projet d'exploitation minière de Joslyn (province de l'Alberta), le groupe dont Thierry Desmarest et Patrick Pouyanné viennent respectivement de prendre la présidence et la direction générale, change de braquet. Balayant les incertitudes politiques, techniques et financières qu'il avançait pour justifier ce retrait, le pétrolier, piloté sur place par André Goffart, directeur général de la filiale Total E&P Canada, a procédé en octobre à une demande d'autorisation d'extension de l'exploitation de plus de 60% par rapport au projet initial. Cette hausse conduirait à faire passer la production de 100.000 barils par jour à partir de 2020, à 160.000.

La décision peut surprendre alors que le baril du pétrole a baissé de 25% en trois mois, rendant encore moins rentable le coût de ces pétroles "sales". Mais le revirement de Total est à rapprocher de deux événements.

Le Canada souhaite diversifier ses exportations de brut vers l'Asie et l'Europe. Ainsi, fin septembre, un chargement de pétrole extrait de ces mines de l'Alberta a été organisé par le pétrolier canadien Suncor en direction de l'Europe via l'Atlantique. Destination : la raffinerie de Saras en Italie. Cette première par voie maritime est prometteuse pour Ottawa, dont l'essentiel de la production part par voie terrestre vers les Etats-Unis, alors même que les projets de déploiement des nouveaux oléoducs vers le Sud connaissent d'importants retards. Si, de son côté, Total, partenaire de Suncor dans ces gisements de pétrole de l'Alberta, affirme ne pas avoir participé "à cette vente de brut", nul doute que le pétrolier regarde de près ces nouveaux débouchés.

Second paramètre : l'inflexion récente de la Commission européenne sur le statut de ces pétroles "sales". Sa proposition adoptée le 7 octobre temporise le caractère polluant de ces carburants. De quoi là aussi rendre plus attractives les perspectives à l'export de la filiale canadienne de Total.

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