L'autopsie de six sangliers découverts morts le 24 juillet dans l'estuaire du Gouessant a révélé la présence d'hydrogène sulfuré (H2S), gaz toxique issu de la putréfaction des algues vertes, dans les poumons de cinq des six animaux, a indiqué la préfecture des Côtes-d'Armor. Les analyses menées par le laboratoire ChemTox de Strasbourg ont montré que les taux d'H2S retrouvés dans les poumons de cinq animaux allaient de 0,14 mg/kilo à 1,72 mg/kilo, soit des doses supérieures à celle retrouvée chez un cheval mort en 2009 (1,18 mg/kg) sur la plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor), à la suite d'un œdème pulmonaire. Une seule laie présentait des traces d'H2S dans le sang.
''Il serait excessif de conclure de manière radicale que c'est l'hydrogène qui a provoqué leur mort puisque l'un de ces animaux n'en présentait pas. Le H2S a pu contribuer à leur mort dans des proportions que je ne suis pas en mesure de vous dire aujourd'hui'', a déclaré Philippe de Gestas, secrétaire général de la préfecture lors d'une conférence de presse le 1er août.
Les analyses menées par l'école vétérinaire de Lyon ont révélé, chez le dernier animal non touché par l'hydrogène, des traces de chloralose, produit utilisé pour empoisonner les rongeurs. Cependant, les quantités trouvées seraient trop faibles pour être à l'origine de la mort du sanglier.
De nouveaux résultats d'analyses de l'eau, de la vase et de la qualité de l'air sont attendus d'ici à la fin de la semaine. Dimanche, un ragondin a été retrouvé mort au même endroit que les sangliers. L'autopsie a révélé un œdème pulmonaire.