Malgré la baisse des coûts, la part des énergies renouvelables (ENR) dans les mix énergétiques primaires de demain dépendra des niveaux d'ambition politique, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans le World energy outlook (1) (WEO), publié le 16 novembre.
Les ENR représentent en effet 8% du mix actuel, 13% en 2040 selon un scénario business as usual, 16% si les engagements climatiques des Etats sont mis en œuvre (scénario "nouvelles politiques") et 27% dans le scénario 450, dans lequel les Etats s'engagent à limiter la hausse des températures à 2°C (2) .
Dans tous ces scénarios, la tendance à long terme est à l'augmentation de l'électrification. Et les renouvelables ont un rôle à jouer : 60% des nouvelles capacités installées d'ici 2040 seront renouvelables, selon le scénario "nouvelles politiques". "La production de toutes les technologies d'énergie renouvelable augmente, mais le photovoltaïque et l'éolien se développent le plus rapidement. Cependant, l'hydroélectricité reste le plus grand fournisseur d'électricité renouvelable dans tous les scénarios", indique l'agence. Un fort potentiel hydroélectrique reste à développer en Asie, Afrique et Amérique latine.
En parallèle, "l'utilisation des énergies renouvelables pour la chaleur augmente de façon substantielle dans le scénario des politiques actuelles et est plus que doublée dans le scénario des nouvelles politiques", constate l'AIE. Dans les deux cas, la chaleur renouvelable augmente de manière significative dans l'industrie (notamment dans les économies émergentes) et les bâtiments, mais cette forte croissance s'explique par les faibles niveaux actuels. Finalement, la part des énergies renouvelables dans l'utilisation totale de la chaleur demeurera relativement faible, estime l'agence.
Dans les transports, la part des biocarburants pourrait passer de 3% aujourd'hui, à 7% en 2040 selon le scénario nouvelles politiques et 20% selon le scénario 450.