Le 20 mai dernier, Justine Bénin était nommée secrétaire d'État chargée de la Mer auprès de la Première ministre, Élisabeth Borne. Alors que les attributions de la plupart des ministres ont été fixées par des décrets parus le 2 juin, celles de Mme Bénin le sont par un décret publié ce jeudi 9 juin.
Par délégation de la Première ministre, l'ex-députée de la Guadeloupe est chargée d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans le domaine de la mer, « sous ses divers aspects, nationaux et internationaux, notamment en matière d'économie maritime, de rayonnement et d'influences maritimes ». Elle est notamment chargée de préparer, pour la Première ministre, la planification de l'espace en mer et de mettre en œuvre une « stratégie géographique d'influence » de la France sur les océans.
Elle a une compétence partagée avec les ministres de l'Économie et de la Transition énergétique sur la politique des ressources minérales et des substances de mines en mer. Sa compétence est, cette fois, partagée avec le ministre de l'Agriculture en matière de pêches maritimes. Elle l'est avec la ministre de la Transition écologique en matière de gestion durable des ressources maritimes, de protection des milieux marins, de gestion intégrée des zones côtières et de domaine public maritime, mais aussi de transports et de ports maritimes. « Elle connaît, conjointement avec le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, des projets d'actes internationaux et européens ayant une incidence sur la politique maritime », indique aussi le décret. En revanche, la secrétaire d'État est seulement associée à la politique relative à la protection du littoral et aux énergies renouvelables en mer (EMR).
En termes de structures, Mme Bénin a autorité sur l'Inspection générale des affaires maritimes. Elle a une autorité conjointe avec le ministre de l'Agriculture sur la direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de de l'Aquaculture. Et une autorité conjointe avec les ministres de la Transition écologique et de la Transition énergétique sur le Secrétariat général et le Commissariat général au développement durable (CGDD). Elle dispose, par ailleurs, au nom de la Première ministre, de toute une série d'autres directions ministérielles.