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Actu-Environnement

Site du Carnet : les associations déposent un recours devant la justice administrative

Aménagement  |    |  L. Radisson

Les opposants au projet d'aménagement du site du Carnet dans l'estuaire de la Loire annoncent le dépôt ce jeudi 18 février d'un recours devant le tribunal administratif. « Ce "site industriel clés en main" représente un réservoir de biodiversité et une zone préservée dans l'estuaire de la Loire », rappellent le Mouvement national de lutte pour l'environnement (MNLE), le collectif Stop Carnet et l'association Notre Affaire à tous. Le projet, porté par le Grand-Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, prévoit d'aménager une centaine d'hectares d'espaces naturels pour l'accueil d'un parc « éco-technologique » orienté sur les énergies marines renouvelables.

Cette action judiciaire fait suite à un courrier adressé au préfet en octobre dernier lui demandant de mettre en demeure le Grand-Port maritime de régulariser les travaux commencés dans l'illégalité. La missive était restée sans réponse. Les requérants, le MNLE et des particuliers riverains soutenus par Notre Affaire à tous, pointent en premier lieu l'absence de déclaration de projet pourtant exigée par le code de l'environnement.

Ils considèrent ensuite que les autorisations de dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées n'ont été obtenues que pour un nombre trop limité d'espèces. « Ce sont notamment le campagnol, plusieurs chiroptères, la vipère aspic et sept espèces d'oiseaux qui, malgré leur protection à l'échelle nationale, se verront supprimés ou déplacés sans qu'aucune autorisation à ce titre n'ait été obtenue », expliquent les requérants. Ceux-ci peuvent s'appuyer sur l'avis défavorable rendu le 30 octobre 2020 par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel. Celui-ci avait pointé la trop grande ancienneté des inventaires réalisés, dont les derniers ont été achevés en 2012. Dans la foulée de cet avis, le maître d'ouvrage avait annoncé la suspension du projet d'aménagement dans l'attente de l'actualisation de ces inventaires.

Réactions3 réactions à cet article

Manifestement, en suspendant son projet d'aménagement, le maître d'ouvrage est plus réactif et bien plus scrupuleux des procédures publiques que l'Etat, lequel semble fort bien s’accommoder d'illégalités flagrantes. Un comble !
C'est à ce genre de petits détails que l'on mesure pleinement la sincérité, ou plus exactement l'insincérité, de la prétendue action du gouvernement en faveur de la biodiversité...
Il y a encore de toute évidence beaucoup à faire pour voir évoluer la conscience de l'Homo economicus fortement enracinée dans les pratiques radicales du XXème siècle. Et, par voie de conséquence, pour rétablir le lien de confiance fortement endommagé entre le citoyen et ses dirigeants (dont le sommeil ne doit pas tant s'en trouver perturbé, sauf peut-être à la veille d'une élection majeure mais cela reste temporaire...).

Pégase | 19 février 2021 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

Ca on est en plein dedans les zones humides à protéger, il s'agit d'un ancien boire (mot masculin sans genre en Galo, prononcer bouère), une réserve d'eau qui reste après la crue annuelle, ça servait aux jailloux à rouir le chanvre à ficelle, d'ou le mot jaille devenu dépotoir, bourrier déchets de chanvre déjà roui donc ramasse bourrier vs poubelle.
Jailloux individu sale et répugnant. Faut dire qu'en activité tu t'approche pas à à moins de 50m d'un boire.
C'est non seulement un crime écologique, mais aussi envers la culture locale.
Ces boires limitaient les impacts des crues.
On tente de les éliminer vers st Nazaire.
Certains vers Oudon sont protégés.

pemmore | 19 février 2021 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié

Une vipère aspic dans une zone humide? J'ai dû rater un épisode... ah, il y a des campagnols, miam miam. Ceci explique celà.

nimb | 19 février 2021 à 21h43 Signaler un contenu inapproprié

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