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Actu-Environnement

Site d'enfouissement de Nonant-le-Pin : le ministre de l'Ecologie engage une médiation

Déchets  |    |  R. Boughriet

Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a annoncé mardi 21 janvier la nomination prochaine d'un médiateur pour tenter de régler le conflit autour du centre d'enfouissement de déchets industriels banals et de résidus de broyage automobile de Guy Dauphin Environnement (GDE) à Nonant-le-Pin (Orne), bloqué depuis trois mois par des opposants au site.

Le ministre a été saisi mardi d'une demande de médiation par le député PS, Yves Goasdoué, et le président PS de Basse-Normandie, Laurent Beauvais, pour convaincre l'Etat de renoncer à expulser les manifestants, rapporte l'AFP.

Un site autorisé par décision de justice

Le centre d'enfouissement est ouvert depuis le 22 octobre dernier, après avoir obtenu son autorisation administrative. Cette demande d'autorisation avait été formulée en septembre 2006, rappelle le ministère de l'Ecologie. 
Suivant l'avis défavorable rendu à l'issue de l'enquête publique, le préfet de l'Orne avait d'abord refusé en janvier 2010 d'accorder cette autorisation. Mais le tribunal administratif de Caen avait annulé ce refus en février 2011, et avait ordonné à l'Etat de délivrer l'autorisation d'exploiter. "Le précédent Gouvernement et le ministre alors en charge de l'écologie s'étant abstenu de contester en appel cette décision de justice, elle est devenue définitive", souligne Philippe Martin. Le Conseil d'Etat a confirmé le 18 octobre 2013 cette autorisation. Le Préfet a donc délivré un "donné acte" en octobre, permettant ainsi le démarrage de l'exploitation.

Inquiétudes autour d'impacts environnementaux

Les militants bloquent l'entrée du centre depuis le 24 octobre dernier. Ils redoutent une pollution des terres environnantes pouvant impacter le secteur de l'élevage équin. Les manifestants demandent que des expertises environnementales et hydrogéologiques, ordonnées par la justice, soient menées à leur terme. Selon l'AFP, la cour d'appel de Caen doit à nouveau examiner l'affaire dans deux semaines et le tribunal de grande instance d'Argentan (Orne) jeudi prochain.

"La situation de blocage actuelle montre des inquiétudes sur les éventuels impacts environnementaux de cette exploitation", a indiqué le ministère. "J'ai décidé d'explorer une ultime voie de conciliation et je souhaite que s'engage une médiation rapide entre les parties", a déclaré Philippe Martin.

Réactions5 réactions à cet article

J'avoue être assez dubitatif ...
Dans le secteur automobile, les épaves ne doivent-elle pas être recyclé à 97 % ?
Cela laisse que peu de déchets non ?
Les citoyens ont raisons de demander ces expertises car trop souvent DIB rime avec DID qui se retrouve "accidentellement" en DIB.

Par ailleurs, ce centre est-il vraiment nécessaire ?
Une grande partie (sinon tous) des déchets banals sont recyclables ou valorisables.

Terra | 23 janvier 2014 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié

Les taux de valorisations des des VHU sont effectivement plutôt élevés, ce qui n'empêche pas la production de résidus de broyage (car 80% de la valorisation d'un VHU passe par une étape de broyage de ce VHU afin d'en récupérer les fractions métalliques). Ces résidus de broyage représentent tout de même de gros volumes (si on prend 3% d'un véhicule de 1000kg, ça fait 30kg par VHU...multiplié par le nombre de véhicules, ça monte vite).

Un bémol sur le caractère valorisable des DIB ... tous les déchets sont valorisables voir recyclables effectivement, y compris une grande partie de déchets dangereux mais cela dépend du cout de valorisation (incluant la collecte et le tri des flux), et les installations n'existent pas forcément en France aujourd'hui...

RespQSE | 23 janvier 2014 à 12h06 Signaler un contenu inapproprié

hallucinant qu'au 21éme siècle on ouvre encore des décharges!!

lio | 23 janvier 2014 à 12h33 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour au RespQSE (de GDE j'imagine :))

Du coup, je comprend bien qu'au vue des volumes de VHU traités on se retrouve avec des tonnages conséquents.
Cependant, il me semble que la devises de GDE est "la renaissance de la matière" ... Quelle renaissance y a-t-il dans l'enfouissement de DIB ?
GDE n'aurait-il pas pu développer une unité de valorisation énergétique ? Ainsi tout aurait été valorisé et l'énergie n'aurait pas été perdu.
Pour rejoindre lio, je trouve incroyable d'ouvrir encore des décharges pour des déchets brut au 21 ème siècle.
Bien sur une unité de traitement produira des déchets ... mais ceux là seront réellement ultimes.

Terra | 23 janvier 2014 à 14h18 Signaler un contenu inapproprié

Les centres d'enfouissement existent toujours et il y en a un peu partout (spécialement là ou personne ne veut d'incinèrateur). SI les déchets broyés sont des matières plastiques dures elles sont certes incinérables moyennant une traitement de neutralisation filtration des fumées mais si on se contente de les enfouir dans le sol leur inertie chimique ne les laissera pas polluer l'eau. Dans une décharge ce qui pollue est tout ce qui peut se dissoudre (plus ou moins vite) mais le reste ne pollue pas: ça prend juste de la place.
Les résidus de filtration neutralisation de fumée sont certes en quantité moindre mais une partie est soluble dans l'eau et il n'est pas possible d'éviter cette mise en solution sur le long terme. La partie soluble est d'une composition (ou toxicité) quelconque et dépend de la composition initiale: elle peut n'être pas toxique du tout ou l'être plus ou moins.
Dans les matières plastiques dures il y a presque toujours une "charge minérale" (=poudre) et parfois des additifs a base de métaux. Ces produits sont libérés (souvent transformés) par l'incinération alors que sinon ils seraient restés piégés.
LEs matières plastiques souples contiennent plus souvent des plastifiants (=huiles spéciales) qui peuventtrés lentement se dissoudre dans l'eau.
Les Polyuréthane (mousses plastiques) en offrant une plus grande surface de contact avec l'eau sont davantage succeptibles d'altération lente par l'eau. Voila pourquoi j'avais précisé plastiques DURS.

ami9327 | 23 janvier 2014 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

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