« Raccourcir les délais d'implantation et attirer de nouveaux investissements ». Tel est l'objectif poursuivi par le Gouvernement à travers les sites industriels « clés en main ». Lundi 20 juillet, les ministres Jacqueline Gourault et Agnès Pannier-Runacher ont dévoilé une nouvelle liste de 66 sites qui viennent s'ajouter aux douze désignés en janvier dernier à l'occasion du sommet « Choose France ».
Ces sites se caractérisent par le fait que les procédures administratives relatives à l'urbanisme, à l'archéologie préventive et à l'environnement ont été menées en amont par un aménageur, de telle sorte qu'un industriel puisse démarrer sa production dans un laps de temps de quelques mois seulement. « Ces sites "clés en main" ont vocation à devenir les vitrines de la relocalisation d'activités et feront l'objet d'un accompagnement prioritaire de l'État, en lien avec la Banque des territoires et les collectivités territoriales », indiquent les deux ministres dans un communiqué.
Ces sites, assure le Gouvernement, « concilient un haut niveau de protection environnementale (…) et des délais de réalisation raccourcis pour les investisseurs ». Une assertion qui interroge, même si l'exécutif assure veiller à « reconvertir les nombreuses friches existantes pour limiter l'artificialisation des sols » et mettre en place de nouveaux modèles de financement pour faciliter cette réhabilitation. En effet, tous les sites proposés ne sont pas situés sur des zones déjà artificialisées et l'impact de ces installations sur le milieu naturel risque, dès lors, d'être mal maîtrisé. L'exemple du site du Carnet dans l'estuaire de la Loire montre toute la difficulté à concilier les exigences de développement industriel et de préservation de la biodiversité.