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Actu-Environnement

La dépense de réhabilitation des sites pollués a doublé en dix ans

En 2010, la dépense de réhabilitation des sites et sols pollués en France est évaluée à 470 millions d'euros, selon le service statistique du ministère de l'Ecologie. Cette dépense devrait logiquement croître encore.

Aménagement  |    |  L. Radisson

Le service statistique du ministère de l'Ecologie (SOeS) a dévoilé le 6 septembre le montant des dépenses lies à la résorption des sites et sols pollués (SSP). Des enseignements intéressants ressortent : une dépense en forte croissance, une baisse relative du financement par les industriels et des coûts très hétérogènes selon les techniques employées.

Marché dominé par des filiales de grands groupes

Sur la décennie 2000-2010, le chiffre d'affaires des entreprises de dépollution a été multiplié par 2,5 pour atteindre 470 millions d'euros. "Son évolution n'est pas régulière au cours de la période, subissant les aléas de la conjoncture", précise toutefois le SOeS. Sur ce montant, 310 millions sont dus aux travaux et 160 à l'ingénierie.

En 2010, 200 entreprises interviennent dans le secteur de la dépollution. "Le marché est dominé par des filiales de grands groupes venant du BTP ou des services environnementaux. A côté d'elles, quelques entreprises indépendantes spécialisées dans cette activité, majoritairement françaises, interviennent aussi bien en ingénierie qu'en travaux", décrypte le service du Commissariat général au développement durable (CGDD). Sur les dix années étudiées, les filiales du BTP ont gagné progressivement des parts de marché aux dépens des deux autres catégories d'acteurs.

La conjoncture est favorable à la croissance du secteur de la dépollution, relève l'étude. En raison tout d'abord d'une pression foncière élevée qui stimule la reconversion de friches. "La valeur des terrains augmentant, il devient rentable de traiter des sites pollués laissés précédemment en friche par leurs propriétaires", explique le SOeS. Du fait, d'autre part, d'un renforcement des obligations des propriétaires de sites pollués. L'étude souligne aussi l'influence de la certification des prestations de services récemment mise en place ou encore des aides ponctuelles apportées par l'Etat dans le cadre du plan de relance de l'économie en 2009.

Baisse du poids des industriels dans le financement

Autre enseignement de l'étude : si les industriels financent la moitié de la dépense totale en dépollution, leurs poids tend à se réduire en raison notamment des efforts de prévention. "En 2010, les industriels dépensent 160 millions d'euros pour prévenir les risques d'infiltrations polluantes dans les sols contre 70 en 2001", illustre le SOeS. Quant à la part des aménageurs et promoteurs immobiliers, qui représente un quart du financement, elle "tend à croître dans un contexte de multiplication des reconversions de sites en projet immobilier".

Le reste du financement provient des personnes publiques : l'Ademe engage chaque année entre 20 et 23 millions d'euros sur les sites orphelins, soit "deux fois plus qu'avant le Grenelle", avec un cofinancement des collectivités locales et des agences de l'eau.

Des coûts très hétérogènes avec une tendance à la baisse

Les coûts se révèlent très hétérogènes, de 5 à 60 €/t ou m3, suivant les techniques de dépollution utilisées : sur site sans excavation de terre ou extraction d'eau (in situ), sur site après excavation de terre ou extraction d'eau (sur site), ou en dehors du site après excavation et transport des terres jusqu'à l'unité de traitement. En 2010, selon une étude de l'Ademe citée par le SOeS, les traitements des sols hors sites représentent 50% des volumes traités, les traitements in situ 43% et sur site 7%. Quant aux eaux souterraines, elles sont traitées à 52% in situ après pompage et 48% sur site.

L'étude souligne toutefois que les coûts tendent à diminuer "en raison d'une concurrence plus importante et d'une plus grande maturité des techniques".

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