"Nous avons bâti avec Mitsubishi une grande alliance industrielle qui offrira un nouvel avenir à Alstom, au lieu de consacrer son démantèlement", a assuré Gehrard Cromme, président du conseil de surveillance de Siemens, selon l'AFP. Pour tenter de contrer l'offre de rachat d'Alstom par son concurrent General Electric (GE), le groupe allemand a opté pour une alliance avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Plus question cette fois de deux géants européens, l'un allemand pour l'énergie, l'autre français pour les transports, Siemens propose de ne reprendre que l'activité de turbine à gaz d'Alstom pour 3,9 milliards d'euros, selon l'AFP. MHI interviendrait au sein d'une société commune pour les autres activités. Ainsi, le groupe japonais ne rachèterait par exemple que 40% de l'activité des turbines à vapeur, utilisées dans les centrales nucléaires d'EDF.
"Dans les transports, nous sommes absolument déterminés à créer un champion européen du ferroviaire. Pour cela, Siemens est disposé à apporter à Alstom l'ensemble de ses activités ferroviaires", a précisé Gehrard Cromme, selon l'AFP.
Lors de la conférence de presse de mardi, Siemens et MHI ont assuré que leur offre valorisait le pôle énergie d'Alstom à 14,2 milliards d'euros, contre les 12,35 milliards d'euros mis sur la table par GE, toujours selon l'agence de presse.
Le couple a en outre promis de créer plus de 1.000 postes en France, fournir un millier de places d'apprentis et que le groupe français reste coté sur la place de Paris.
Alstom a indiqué que la proposition de Siemens-MHI serait examinée par le comité d'administrateurs indépendants du groupe "puis soumise au conseil d'administration dans les jours qui viennent", selon l'AFP.