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Smart city : 25 propositions pour que les villes intelligentes soient au service de tous

Créer un statut de "données d'intérêt territorial" et un service public local de la data permettraient que les smart cities profitent à tous, estime le député Luc Belot. Il faut aussi créer une complémentarité entre services publics et privés.

Aménagement  |    |  S. Fabrégat

"Pour que les smart cities se développent au profit de tous, il faut réaffirmer le rôle des collectivités territoriales comme tiers de confiance, garantes de l'égalité et créatrices de lien social", analyse le député socialiste Luc Belot (Maine-et-Loire), dans un rapport sur les villes intelligentes (1) remis au Premier ministre le 18 avril. "Idéalement, et à long terme, la stratégie « smart city » d'un territoire doit viser à renforcer le pouvoir de tous les acteurs de la ville, les associer plus étroitement à la décision publique, permettre que la ville profite de toutes les intelligences", poursuit l'élu qui dresse 25 propositions pour que le développement du numérique en ville bénéficie au plus grand nombre.

"Les dérives potentielles ne sont pas nulles : déshumanisation ou privatisation de la ville, choix de vie algorithmés ne laissant plus de place à l'esprit critique, à l'étonnement, à l'interrogation, à l'émerveillement", prévient-il.

Créer un service public de la donnée

Le député propose donc de développer une politique publique territoriale de la donnée. "Certaines données d'intérêt territorial sont produites par des opérateurs privés qui ne sont pas délégataires de services publics. La question est alors de savoir comment les pouvoirs publics peuvent accéder à ces données, en tirer profit pour la collectivité, sans pour autant remettre en cause les modèles économiques de ces entreprises ni la protection des individus", explique-t-il. Il préconise dans un premier temps de recenser les données qui pourraient avoir un intérêt pour les territoires et la gestion de la vie publique et de réfléchir, à moyen terme, à la possibilité de créer un droit des collectivités à accéder à ces données, à titre gratuit ou non. Il propose également de mettre à contribution les citoyens, de plus en plus équipés de smartphones et tablettes, pour enrichir les bases de données (crowdsourcing).

"Il reviendra à la collectivité de collecter, stocker, sécuriser, traiter, exploiter et mettre à disposition le cas échéant, les différentes données d'intérêt territorial". Luc Belot propose de créer une compétence nouvelle pour les EPCI, les départements et les régions, pour chaque maillon de données. Les agents et élus devront dans ce but être mieux formés au numérique. Une norme devra être établie pour faciliter le partage des données les plus utiles (transport, énergie…).

Rendre complémentaires acteurs publics et privés

L'élu socialiste préconise également d'évaluer "les besoins réels de la collectivité territoriale en matière de connectivité de ses investissements, les gains attendus en réduction des coûts de fonctionnement et les externalités positives que ces investissements peuvent produire" afin de faciliter la prise de décision à court, moyen et long termes. "En particulier, les infrastructures numériques doivent pouvoir accueillir plusieurs usages et l'investissement initial correspondre à l'adaptabilité de ces infrastructures".

Il rappelle qu'un certain nombre d'entreprises françaises sont leaders dans le marché mondial des services publics territoriaux (eau, énergie, déchets). "L'enjeu pour les entreprises françaises consiste à bénéficier de ces perspectives de croissance en conservant une position de leader sur les métiers de la ville sans devenir les équipementiers des entreprises d'infrastructures numériques ou des entreprises de services, interfaces avec l'utilisateur final comme Google, au risque d'une captation à leurs dépens de la valeur ajoutée liée à cette activité". Si certaines ont entamé la numérisation de leur activité, Luc Belot redoute que cela soit fait en silo. Il propose donc un accompagnement de ces entreprises par les services de l'Etat et l'Institut de la ville durable, pour les pousser à travailler en consortium et à proposer des offres unifiées.

Des ponts doivent également être trouvés entre secteurs public et privé : "Les services publics ne parviennent pas, seuls, à répondre parfaitement à la demande des habitants. Il y a une complémentarité entre les solutions publiques et privées qui permet d'apporter des services plus conformes aux attentes des habitants sans grever excessivement les finances publiques".

Et de citer l'exemple des transports publics qui tendent de plus en plus vers l'intermodalité et la complémentarité avec des services comme l'autopartage ou les vélos en libre-service. Mais si elles connaissent les entreprises traditionnellement délégataires de services publics, les collectivités ignorent en grande partie les activités d'autres sociétés comme Airbnb, Google, Uber… "Pourtant, ces acteurs opèrent de fait dans la ville avec une action parfois structurante. [L'application de navigation et d'info trafic] Waze, par exemple, apparaît prescripteur en matière de trafic et d'orientation de flux".

1. Télécharger le rapport sur l'avenir de la ville intelligente
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-28845-rapport-smart-city-data-territoires-luc-belot.pdf

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