Dans le cadre du Plan national sur la qualité de l'air intérieur, une campagne de mesures a été engagée en septembre 2016, pour une durée de deux ans, dans 25 gares souterraines sur 387 gares du réseau Transilien en Ile-de-France. La surveillance de ces espaces est répartie entre Airparif et l'Agence d'essai ferroviaire (AEF), laboratoire d'entreprise de la SNCF.
Deux gares parisiennes aux typologies différentes en termes de système de ventilation, de volumétrie et d'ancienneté servent de référence et font l'objet de mesures continues, l'une à Saint-Michel-Notre-Dame, sur le quai du RER C, instrumentée par Airparif, l'autre à Magenta, sur le quai du RER E, équipée par l'AEF.
L'étude porte principalement sur les polluants spécifiques des enceintes ferroviaires souterraines, c'est-à-dire les particules et les composés métalliques émis par l'exploitation ferroviaire. La qualité de l'air est différente selon les enceintes empruntées : dans les gares souterraines, certains polluants, comme le dioxyde d'azote, peuvent être présents en plus faible quantité qu'à l'extérieur, voire quasiment absents, comme l'ozone. En revanche, d'autres éléments, comme les particules, issues directement de l'exploitation ferroviaire, de la circulation des voyageurs et du passage des trains, peuvent atteindre des niveaux plus élevés.