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Sobriété énergétique : le gouvernement met en œuvre son nouveau plan avec un premier groupe de travail

Energie  |    |  F. Gouty

« L'État est déterminé à être exemplaire et à embarquer à sa suite l'ensemble de la société dans cette transformation profonde de nos habitudes de consommation », assure la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Le 29 juin, elle a lancé le premier groupe de travail voué à appliquer le nouveau plan de sobriété énergétique, annoncé, la semaine dernière, en compagnie de la Première ministre, Élisabeth Borne.

L'objectif de ce nouveau plan ? Réduire, dès 2024, la consommation énergétique (en électricité, en gaz et en carburant) de 10 %, par rapport à 2019, de tous les établissements et services de l'État, mais également du secteur privé et des établissements recevant du public. Le gouvernement a ainsi l'intention d'entamer la trajectoire de réduction de 40 % de l'énergie consommée à horizon 2050 proposée dans les scénarios élaborés par le gestionnaire du réseau électrique, RTE. « La sobriété énergétique est une nécessité dans l'urgence présentée par la crise ukrainienne. Il nous faut dès à présent créer un choc où chacun est responsable de sa consommation », affirme la ministre chargée de l'Énergie, partageant ainsi le sentiment qu'ont exposé les dirigeants de TotalEnergies, d'Engie et d'EDF dans une tribune (1) publiée dans le JDD quelques jours auparavant.

S'agissant dans un premier temps des services de l'État, le groupe de travail « État exemplaire » lancé par le gouvernement se focalisera en priorité sur trois leviers : la gestion du parc immobilier de l'État, la mobilité de ses agents et la stratégie d'achats publics. Le premier s'appuie déjà sur le lancement de 4 200 chantiers de rénovation thermique (d'un coût total de 2,7 milliards d'euros) et le respect des nouvelles consignes de chauffage spécifiées dans la circulaire du 13 avril 2022. « Il sera veillé à limiter le chauffage à 19 degrés et la climatisation à 26 degrés en période d'occupation », précise le gouvernement, afin d'abaisser la consommation de gaz des bâtiments publics.

Concernant le volet mobilité, les ministères de la Transition énergétique et de la Fonction publique comptent sur l'extension du « forfait mobilités durables » prévue dès septembre, afin de renforcer l'attractivité du vélo et du covoiturage et favoriser le télétravail. Enfin, le gouvernement rappelle l'entrée en vigueur du décret du 2 mai 2022, pris en application de la loi Climat et résilience pour « verdir » la commande publique et ainsi « réaliser des économies d'énergie indirectes importantes ». L'ensemble de ces mesures, ajoutées à celles préconisées dans les jours à venir par les deux groupes de travail restants, seront réunies au sein d'une feuille de route d'application du plan de sobriété énergétique présentée à l'automne prochain. Cette dernière sera accompagnée d'un nouvel « outil de mesure, de suivi et de pilotage des consommations d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre » déployé par l'État.

1. Accéder à la tribune de TotalEnergies, Engie et EDF
https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-nous-devons-collectivement-agir-sur-la-demande-en-energie-4119737

Réactions4 réactions à cet article

Que n'a-t-on déjà maintes fois entendu ces mots ronflants, ces incantations péremptoires, ces belles déclarations devant la presse sur l'air du "avec nous, vous allez voir ce que vous allez voir !", puis... pshiit ! back to business as usual !
Face à l'urgence écologique et aux attentes grandissantes du citoyen vers une réelle transition écologique de notre société de surconsommation, les mots creux des politiques ne suffisent plus - ils ont même le don d'être devenus insupportables ! - et les actes concrets et tangibles, porteurs de vrai changement favorable, manquent toujours cruellement.
Ce nouveau quinquennat sera écologique ou ne sera pas, ai-je cru lire quelque part. Tout semble bien en place pour qu'il ne soit pas...

Pégase | 01 juillet 2022 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

Oui, Pégase, vous avez raison, ces mots dans les bouches de députés de la majorité ou du gouvernement sonnent faux, creux comme de la langue de bambou (bois creux), ce sont des incantations. Donc ok, il ne faut pas trop se faire d'illusion, mais quand même, lorsqu'il y a 10 ans nous présentions la sobriété énergétique comme incontournable, ils nous ignoraient superbement, aujourd'hui, face à la réalité climatique et à l'épuisement des ressources, ce sont eux qui la promeuvent !

"D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez." Gandhi

Emmanuel Combes | 01 juillet 2022 à 16h47 Signaler un contenu inapproprié

Plutôt d'accord avec vous et la citation de Gandhi, M. Combes.
A ceci près que lorsque les politiques qui sont viscéralement hostiles à l'écologie - ou a minima dédaigneux - se trouvent bien obligés de la promouvoir, ils ont systématiquement trouvé jusqu'à présent moyen d'en dénaturer le fond afin que rien ou si peu se passe qui puisse remettre en cause la marche de leur monde fondé sur la prédation des ressources naturelles, si ce n'est également du travail d'autrui.
Je crains donc fort que le seul moyen de voir enfin bouger les lignes est qu'un nombre croissant et suffisant de décideurs en "responsabilités" soient personnellement et douloureusement confrontés aux effets nocifs du modèle de développement qu'ils portent et que la chose se répètent x fois pour qu'ils finissent éventuellement à en admettre la réalité, comprennent qu'ils ont fait jusque là fausse route et se remettent profondément en cause.
Le cas de l'actuel secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est très intéressant : ce vieux routier de la politique conventionnelle portugaise a des positions très progressistes sur les questions d'environnement planétaires.

Pégase | 01 juillet 2022 à 18h28 Signaler un contenu inapproprié

La rédaction de Terrestres propose d'ailleurs une lecture assez singulière des déclarations des 3 PDG concernant leur appel à la sobriété. Selon elle, ces dirigeants craignent une révolte sociale d’ampleur devenant incontrôlable

Au moment où la quantité de gaz russe acheminée par pipeline diminue et fragilise les approvisionnements, la gendarmerie a commencé à recevoir une partie des 90 véhicules blindés de maintien de l’ordre. Etonnant non ?

Emmanuel Combes | 06 juillet 2022 à 14h53 Signaler un contenu inapproprié

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