La RATP lance avec ses partenaires un consortium scientifique sur les eaux d'exhaure. La régie de transport en est le premier collecteur d'Île-de-France, avec 8 millions de mètres cubes récoltés chaque année. Celles-ci proviennent principalement du ruissellement des eaux pluviales, de remontées de nappes phréatiques ainsi que d'infiltrations dues aux travaux de voirie. Leur évacuation reste nécessaire pour assurer l'exploitation à sec d'ouvrages enterrés.
Actuellement, un quart de ces eaux d'exhaure sont rejetées dans le milieu naturel, le reste rejoint le réseau d'assainissement. Mais elles pourraient être réutilisées pour d'autres applications, en se substituant à l'eau potable. C'est ce que va étudier le consortium dont l'action s'inscrit dans le prolongement de la politique de réduction de la consommation d'eau de la RATP. Le consortium scientifique entend mobiliser les acteurs territoriaux engagés pour une gestion durable des ressources en eau, enrichir les savoirs autour de cette thématique dans le but de trouver de nouvelles solutions de valorisation des eaux d'exhaure et accompagner l'émergence d'une réglementation adaptée à leur usage.
La RATP s'ancre ainsi dans la lignée de ses précédentes initiatives. Les eaux d'exhaure de la station Balard de la ligne 8 avaient déjà fait l'objet d'une injection dans le réseau d'eau non potable de la Ville de Paris pour servir au nettoyage des voiries et à l'arrosage des parcs et jardins municipaux. Elles avaient aussi été utilisées pour irriguer la plateforme engazonnée du tramway T3b. À la gare d'Auber sur le RER A, elles ont permis d'alimenter le réseau de froid de la Ville de Paris.
Marie-Claude Dupuis, directrice stratégie et ville durable du groupe RATP a tenu à réaffirmer la volonté du groupe de s'engager pour la préservation des ressources en eau et contribuer au plan de sobriété hydrique proposé par le président de la République à la fin du mois de mars 2023. Le consortium scientifique se présente comme un projet en phase avec le contexte général marqué par les bouleversements climatiques et le stress hydrique en France et en Île-de-France.
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Note Agence Parisienne d'Urbanisme (APUR), Carnot Eau et Environnement, Agence Régionale de Santé (ARS), Cerema, Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement, de l'Aménagement et des Transports (DRIEAT Ile de France), Société du Grand Paris, Eau de Paris, Cluster Eau, Milieux, Sols (Cluster EMS), Est Ensemble, Urban Water & fbcc Architecture, Ville de Paris, Les Deux Rives, Métropole du Grand Paris, Agence parisienne du Climat, Plaine Commune.Article publié le 25 mai 2023