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Actu-Environnement

Le SOeS (ex IFEN) fait un point sur le phosphore dans les sols

Agroécologie  |    |  C. Seghier
Dans sa publication* «Le point sur» de juin 2009, le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) du Commissariat général au développement durable** fait un point sur la présence du phosphore dans les sols français.

L'apport de phosphore sur les sols français métropolitains était estimé à 775 000 tonnes en 2001, sous forme dʼengrais minéraux (environ 50 %), de déjections animales (environ 40 %), dʼeffluents urbains domestiques (environ 5 %) ou industriels (environ 3 %) et de boues de stations dʼépuration (environ 2 %). Or selon le type d'occupation du sol, les transferts vers les eaux de surface sont de l'ordre de 0,1 à 2,5 kilos à l'hectare par an et 9% du phosphore apporté serait ainsi rejeté dans les eaux chaque année, dont la moitié d'origine agricole. Selon la publication du SOeS en 2007, l'analyse de la pollution phosphatée des cours d'eau en métropole montre que sur 2.372 points de mesure, 2% sont de qualité mauvaise, 4% médiocre, 12% moyenne, 55% bonne et 27% très bonne.

Le SOeS rappelle que le phosphore du sol est indispensable au développement des plantes, mais en excès il peut participer à la dégradation des eaux de surface (eutrophisation ). Il souligne également que la baisse généralisée de l'usage des engrais minéraux (2/3 depuis 1970) ne s'est pas traduit pas par une diminution concomitante du phosphore dans le sol . Les teneurs en phosphore des sols agricoles ont, en effet, augmenté dans 43% des cantons étudiés, notamment en Bretagne, Pays de la Loire, Champagne-Ardenne et Aquitaine. En Bretagne, c'est lʼélevage intensif, pratiqué depuis quarante ans, qui explique les surplus de phosphore , commente le SOeS. Dans le Nord et en Alsace, cʼest lʼusage ancien des scories qui a pu contribuer aux teneurs élevées constatées aujourdʼhui .

Pour le Service de l'observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable, le bilan du phosphore dans les sols agricoles constitue un enjeu fort de réduction de l'impact environnemental: cela passe par l'équilibre entre des rendements optimum et une fertilisation limitée dans le temps et l'espace, ainsi que par l'amélioration du recyclage du phosphore lors du traitement des boues d'épuration.


**Rappelons que suite à la réorganisation du ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (Meeddat), le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) regroupe depuis le 10 juillet 2008 les services d'observation et d'information statistique de l'environnement (ex-Ifen), de l'énergie et des matières premières, du logement, de la construction et des transports.

Notes

1 - *Rapport

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