Lancé à Toulouse le 11 avril, le projet baptisé Sogrid, piloté par le distributeur d'électricité ERDF et STMicroelectronics, spécialiste des semi-conducteurs, vise à développer une puce électronique "de nouvelle génération" pour équiper les compteurs communicants, après Linky et "constituer un réseau intelligent" (smart grid) (1) . Le projet a pour objectif via cette puce, de "construire une chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements placés sur les réseaux basse et moyenne tension de communiquer directement sur le réseau électrique".
Sogrid permet de gérer en temps réel le réseau et les pics de consommation et d'intégrer des sources d'énergies renouvelables décentralisées (éolien, photovoltaïque...)
Le projet rassemble un consortium de 10 partenaires industriels et de recherche dont Nexans, Sagemcom, Trialog, Capgemini ou l'École polytechnique (Laboratoire d'informatique LIX). Son budget total est de 27 millions d'euros dont 12 millions issus du soutien de l'Ademe : le projet a été retenu en septembre 2012 dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt "smart grid".
Dans le cadre de ce projet, 1.000 clients d'ERDF expérimenteront les compteurs équipés de cette puce de 2014 à 2015 sur Toulouse Métropole. Cette phase testera plus particulièrement les capacités de surveillance (état du réseau, localisation des défauts…) de pilotage et d'intervention (localisation des pannes, modulation de puissance…) "en temps réel sur le réseau permises par la nouvelle chaîne de communication". Le consortium prévoit à partir de 2016 l'intégration progressive du nouveau système dans le réseau.
"Par son aspect technologique extrêmement innovant, le projet Sogrid n'a, à l'heure actuelle, pas d'équivalent dans le monde", fait valoir le consortium. Une centaine d'acteurs, chercheurs et industriels, devraient être mobilisés sur ce projet d'ici 2015. Les partenaires ont l'ambition de définir un standard international de communication autour du protocole courant porteur en ligne (CPL) et "à même d'être exporté", selon eux. Le consortium table sur un marché de 1,7 milliard de matériels électriques intelligents à l'international et plus de 35 millions d'équipements communicants mis en service en France.