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Solaire : la filière peut créer plus de 10.000 emplois d'ici 2023

Grâce à l'objectif fixé par la programmation de l'énergie, la filière photovoltaïque peut créer 10.000 emplois, voire plus de 15.000 emplois avec un objectif légèrement supérieur. En revanche, le décollage du solaire thermique reste difficile.

Energie  |    |  P. Collet

Ce lundi 27 février, l'association professionnelle de l'énergie solaire Enerplan publie une étude prospective (1) sur la compétitivité et l'emploi de la filière solaire française d'ici 2023. Si la France atteint l'objectif assigné au photovoltaïque dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), la filière devrait créer environ 10.000 emplois. En 2023, elle devrait alors comptabiliser 21.000 emplois. Le solaire thermique devrait lui aussi être en mesure de créer 10.000 emplois sur la même période, mais l'atteinte de l'objectif fixé par la PPE semble actuellement hors de portée.

Cette étude a été initiée par Enerplan, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), le Groupement des métiers du photovoltaïque de la Fédération française du bâtiment (GMPV-FFB) et le think-tank France Territoire Solaire.

Jusqu'à 16.000 emplois avec un objectif relevé

En octobre dernier, Enerplan avait présenté les résultats préliminaires de l'étude. La version finale confirme les grandes lignes : la baisse des prix devrait se poursuivre et permettre à la filière de créer plusieurs milliers d'emplois. De plus, compte tenu de la baisse du coût moyen de production, le besoin en soutien public sur la période 2016-2023 sera inférieur à celui apporté entre 2007 et 2016. Si l'objectif prévu par la PPE est atteint, le volume des nouvelles installations sera de 13 gigawatts (GW), contre 7 GW installés depuis 2007.

"L'ensemble des scénarios envisagés démontre que l'objectif de la PPE pour l'électricité solaire devrait être atteignable, avec à la clé au moins 10.000 emplois supplémentaires d'ici 2023 par rapport à 2016", explique l'étude. En 2023, la filière française devrait compter 21.000 emplois. Si la France adopte un scénario "ambitieux", c'est-à-dire un objectif supérieur de 10% à celui fixé dans la PPE, la filière photovoltaïque pourrait créer 16.000 emplois entre 2017 et 2023. Actuellement, la PPE prévoit de porter la capacité de production photovoltaïque entre 18,2 GW et 20,2 GW en 2023, soit une progression de 11 à 13 GW par rapport aux capacités actuellement installées.

Le grand photovoltaïque vise la rentabilité en autoconsommation

Pour les centrales au sol et sur grandes toitures, la baisse des coûts devrait être de l'ordre de 20% entre 2016 et 2025. Le coût minimum de production des grandes centrales solaires dans le Sud de la France devrait passer de 66 euros par mégawattheure (€/MWh) aujourd'hui à environ 50 €/MWh en 2025, explique l'étude.

Pour les installations en toiture, l'étude estime que les baisses de coût "devraient faire décoller le marché de l'autoconsommation". En Provence-Alpes-Côte d'Azur, la rentabilité est déjà au rendez-vous sans soutien pour les installations de plus de 250 kilowatts crête (kWc) avec un taux d'autoconsommation supérieur à 90%, explique l'étude. Cette rentabilité devrait s'étendre aux systèmes d'une puissance comprise entre 36 et 100 kWc à partir de 2018-2019. "Pour ces dernières, (…) une baisse significative (- 25%) est projetée d'ici 2025", indique l'étude précisant que la baisse des coûts de production est liée à la baisse des prix d'installation et de structure. Dans le résidentiel, la création, en cours, d'un tarif d'achat pour les solutions surimposées devrait entraîner une baisse rapide du coût de production d'environ 25%. L'intégré au bâti devrait alors être limité à la construction neuve. La baisse du prix des composants, l'effet volume et la professionnalisation de la filière devraient permettre une baisse supplémentaire du coût des petites installations de l'ordre de 35% d'ici 2025.

Pas de réelle éclaircie pour le thermique

L'avenir du solaire thermique reste morose. L'étude estime que les coûts devraient stagner après avoir baissé d'un quart entre 2010 et 2015. Seul le solaire thermique collectif pourrait améliorer ses performances économiques si la filière se structure. Cela "pourrait permettre au solaire thermique collectif de devenir une solution compétitive par rapport aux solutions alternatives dès 2019/2020 dans le Sud de la France". Plus globalement, l'étude constate que "[le rebond de la filière solaire thermique] dépendra en grande partie de la stratégie bas carbone mise en œuvre pour abaisser les émissions de CO2 dans le parc bâti, ainsi que d'une prise en compte efficace dans la réglementation énergétique dans le neuf". Pourtant, si les objectifs de la PPE (entre 270 et 400 milliers de tonnes équivalent pétrole de production) étaient atteints, près de 10.000 emplois pourraient être créés à l'horizon 2023, auxquels s'ajoutent 1.000 emplois pour l'exportation. Il s'agirait alors d'un véritable décollage pour une filière qui compte actuellement environ 1.500 salariés.

1. Télécharger la synthèse de l'étude sur la compétitivité de la filière solaire
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-28524-enerplan-emploi-solaire.pdf

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