''Aux conditions actuelles, le volume de nouveaux projets en 2012 et 2013 sera largement en deçà de l'objectif de 500 MW par an fixé par le gouvernement, analyse la branche solaire du Syndicat des énergies renouvelabels (Ser Soler), au lendemain de la publication de l'appel d'offres pour les très grandes installations solaires. La filière a probablement déjà perdu depuis mars 2011 près de 10.000 emplois. De nombreuses sociétés, fragilisées par les nouveaux dispositifs, ont déjà déposé leur bilan''.
L'appel d'offres publié jeudi était en effet la dernière pierre du nouveau dispositif de soutien public au solaire, lancé à l'issue du moratoire, en mars 2011, et qui ne permettra pas ''le développement de l'énergie solaire en France'', selon les professionnels. D'abord, rappelle le Ser Soler, les baisses trimestrielles des tarifs d'achat pour les installations de moins de 100 kWc pourraient ''conduire à l'arrêt de l'activité là où était seulement visé un contrôle des volumes''. Ensuite, l'appel d'offre ''simplifié'' pour les installations de 100 à 250 kWc , publié en août dernier, affiche une complexité et des délais d'instruction qui ''ne permettront pas une activité significative avant 2013''. Enfin, ce dernier appel d'offres pour les très grandes installations (supérieures à 250 kWc) ajoute ''une complexité remarquable et un délai de traitement supérieur puisque les réponses ne pourraient être connues qu'à partir de juin ou juillet 2012 et, dans tous les cas, après la formation d'un nouveau gouvernement''.