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Actu-Environnement

Combinaison de solutions innovantes pour un magasin à énergie positive

Entre la règlementation et les attentes des consommateurs, la grande distribution, pour faire face aux enjeux environnementaux, expérimente. Proche de Toulouse, un tout nouveau magasin Lidl teste un modèle qui pourrait se généraliser.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°405
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°405
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Sur la commune de Fenouillet (31), tout proche de Toulouse en Occitanie, l'enseigne Lidl a récemment ouvert un magasin, hors normes d'un point de vue énergétique. À peine arrivé sur le parking, deux immenses ombrières donnent le ton. Posées sur deux très belles structures en bois, ce qui est assez rare pour des ombrières, 330 mètres carrés de panneaux photovoltaïques : « C'était un choix esthétique. C'est plus chaleureux que le métal et c'est la première chose que voit le client quand il arrive sur le parking. C'est aussi plus écologique, le bois étant un puit de carbone. Enfin, c'était aussi l'occasion de faire travailler des partenaires régionaux puisque c'est du bois français », explique Corentin Viorney, responsable technique régional de Lidl, qui a eu carte blanche sur ce projet.

Il faut monter sur le toit pour s'apercevoir que la quasi-totalité de la surface est recouverte de panneaux solaires, soit 1 600 mètres carrés. Une installation qui permet à elle seule de fournir suffisamment d'électricité pour les besoins électriques du magasin. Tout en autoconsommation, sans passer par le réseau national. Une autonomie rendue possible grâce à des innovations réduisant ces besoins, expérimentées en avant-première, que l'on découvre dans le reportage vidéo.

La production électrique des ombrières solaires, elle, n'est pas autoconsommée. Un surplus d'énergie qui est stockée virtuellement, comme l'explique Corentin Viorney, c'est-à-dire qu'elle est « offerte à un fournisseur d'énergie le jour et, en échange, ce fournisseur va nous la rendre la nuit ».

L'objectif à terme, produire plus, voire autant, d'électricité que ce que le magasin consomme. Il faudra pour cela attendre fin 2020 et avoir un an de retour d'expérience pour en être sûr. Si les résultats sont positifs, ce modèle pourrait sûrement être reproductible dans les magasins situés dans le sud de la France, « peut-être même dans le nord ».

Mis à part l'énergie, il faut aussi noter tous les autres efforts : des places de parking qui amoindrissent les effets de l'artificialisation des sol, des bornes de recharge gratuites pour les véhicules électriques, des arceaux pour les vélos, des façades végétalisées, des murs végétaux à l'intérieur du magasin, un emplacement pour des ruches, la récupération des eaux de pluie pour l'arrosage et l'usage des sanitaires… rien n'a été laissé au hasard pour cette expérimentation.

Objectif de l'enseigne : changer son image, montrer aux consommateurs que des engagements environnementaux peuvent être pris dans la grande distribution. Une façon de se démarquer de la concurrence.

Réactions13 réactions à cet article

C'est effectivement une très bonne manière de se démarquer de la concurrence, qui a jusqu'à présent toujours fait dans le low-cost environnemental. Avec les grandes enseignes françaises qui n'ont jusqu'alors eu à l'esprit que de conquérir de nouvelles parts de marché et le reste du monde, il faut donc que ce soit un hard discounter allemand qui montre la voie à suivre (même si les ombrières photovoltaïques de parkings ne sont en rien une innovation Lidl).
Il est ahurissant qu'aujourd'hui encore il ne soit pas obligatoire (à ma connaissance tout du moins) que toute nouvelle construction, et ce depuis 5 - 10 ans, équipe ses toitures de panneaux solaires et récupère les eaux de pluie. Cela rendrait toutes ces zones de chalandises "boîtes à chaussures" un peu moins lugubres.

Pégase | 18 juin 2020 à 13h41 Signaler un contenu inapproprié

ça part d'un bon sentiment mais si on fait le bilan énergétique global il était préférable de planter des arbres de type platane en les taillant tous les ans pour exploiter la biomasse !
Un arbre adulte, par son évapotranspiration, absorbe en chaleur l'équivalent de 5 climatiseurs. Les panneaux solaires sont couteux en énergie grise et stockent la chaleur au lieu de l'évacuer.

effectivement ce parking va produire de l'énergie mais va contribuer à réchauffer l'atmosphère donc à faire fonctionner des climatisation ... et c'est le serpent qui se mort la queue !

La végétation stocke l'énergie solaire sous forme de biomasse, évacue la chaleur par évapotranspiration, baisse l'albédo des sols (donc diminue l'effet de serre) , protège et nourrit la biodiversité ! Un parking ou une route abrités sous des arbres auront toujours un bilan énergétique plus positif que des panneaux solaires qui chauffent au soleil (surtout si ils sont fabriqués en chine).

Il faut beaucoup moins d'énergie grise pour implanter et entretenir des arbres, que pour fabriquer, installer, entretenir et recycler des panneaux solaires !

compte tenu de l'urgence climatique la priorité va à la végétalisation des surfaces exposées au soleil et quand techniquement on ne peut pas on peut mettre des panneaux photovoltaïques mais il faudrait les refroidir avec un système à eau pour qu'il ne stockent pas la chaleur parce qu'ils sont plus performants à froid !

laurent | 19 juin 2020 à 09h08 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Je recherche des fabricants de ce type d'ombrière en structure bois, pouvez-vous me transmettre les coordonnées du fabricant/installateur des ombrières de ce magasin.
Merci

Erick | 19 juin 2020 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié

Si ce type de magasin se généralise, les magasins de centre ville auront encore moins de chance, surtout, s'ils sont à côté d'un monument historique (même si la loi a été allégée)

naphtes | 19 juin 2020 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
C'est une des rares initiatives d'utilisation de l'energie solaire qui me parait le moins contestable. J'entends ici ou là l'aonnoce en région PACA et projets de plusieurs centrales de 40 MWe au sol qui me paraissent pas seulement stupides, mais presque criminelles au vu de la surface mobilisée pour ça et de l'atteinte au paysages souvent splendides. Mais pour faire vert que ne ferait-on pas-on pas. Et si en faisant vert, on s'en met plein les poches, quel bonheur ! définitivement, il faut chasser les marchands du temple et vite !
Ma fonction de retraité bénévole aux restos du Coeur ne m'empêche pas d'ouvrie les yeux et lorsque je fais ce quand dans le jarc=gon des "Restos" on appelle des ramasses, je vois des tonnes de carton d'emballage compressées dans une presse qui bouffe beaucoup d'energie, et qui sont transporté loin à grands frais pour de gas-oil et d'émission de CO2 alors qu'ils pourraient être valorisés sur place pour produire de l'electricité.
A quelques mètres, je vois des produits alimentaires avariés versés dans un conteneur dégueulasse et puant, qui pourrait être remplacé avantageusement par un méthaniseur de petite taille qui lui même pourrait une production additionnelle d'électricité qui pourrait donc si on y ajoute les panneaux solaires qui ne produisent pas en permanence rendre la grande surface indépendante voire exportatrice au mini d'électricité.Mais pour le moment, c'est on pourrait, oui, comme disait Pierre DAC, il peut le faire ? Bravo !

chocho | 19 juin 2020 à 11h06 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour
Désolée je ne comprends pas votre article: vous dites: "tout en autoconssommation " et ensuite "La production électrique des ombrières solaires, elle, n'est pas autoconsommée"???

AAA57 | 19 juin 2020 à 11h20 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour M/Mme,
Très heureux de faire votre connaissance et permettez moi de présenter,
Je suis ingénieur électromécanicien depuis 1982, j'ai fait une carrière militaire de 24 ans que j'ai fini au grade de commandant, au cours de la quelle j'ai travaillé aux secteurs logistique et maintenance générale puis responsable maintenance électromécanique des carrières militaires; j'ai fait au par-avant un stage de perfectionnement en France, un stage de spécialisation pour la déformation à froid du laiton en Autriche, suivi d'un stage de chef de production en Autriche, participation à une mission Onusienne au Cambodge(Cellule logistique) ...
Actuellement, je gère ma propre entreprise de maintenance et ce depuis 2004. J’ai eu l’occasion de faire des calculs de dimensionnements de pièces mécaniques (Vérin de grader, couronne et pignon de réducteur de vitesse de monte charge 2T, outil de broyeur tubulure d’air comprimé, extracteurs d’air….. ), choix du matériau adéquat et le traitement thermique approprié exigé par la fonctionnalité des dites pièces, de même que j’ai participé à l’étude de dimensionnement des équipements électromécaniques des stations d’épuration STEP SOUSSE, MAHRESS, SIDI BOUZID…..
Je suis à la recherche d'une opportunité de sous traitance d'un produit quelconque ou développement d'une chaîne de montage ou toute autre proposition technique
Cordialement.
KOUKA Taoufik

taoufikkouka | 19 juin 2020 à 20h15 Signaler un contenu inapproprié

C'est vrai que toute surface artificialisée se doit de produire de l'énergie, et de plus les clients à l'abri, what else?
Et si en même temps un point de chargement véhicule électrique , ça roule, des 100 km totalement écolos, j'adore.

pemmore | 19 juin 2020 à 20h41 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour AAA57, la production des panneaux solaires bénéficie de conditions de rachat par EDF de l'energie produite. mais la grande surface peut évidemment faire le choix de l'auto consommation Concernant la méthanisation, le choix est possible également. Donc le solaire est tres gâté par les pouvoirs publics, la méthanisation un peu moins et la gazéïfication, pas du tout sauf possibilité d'auto-consommation. Pas d'autre solution. Sur la vertu des differentes des différentes techno, bien entendu, ce n'est pas le solaire qui est la voie la plus intéressante puisque cette production dépend de la pluie et du beau temps ainsi que du jour et de la nuit. Concernant la méthanisation et la gazéïfication, c'est plus compliqué bien sûr, mais beaucoup plus intéressant puisque soit la gaz soit les produits traités (on appelle ça des intrants) peuvent être répartis sur 24h ou encore le gaz produit peut être facilement stocké et consommé sur 24h en continu.
Alors me direz vous pourquoi l'état ne traite pas les 3 technologies de façon égalitaire. Et bien moi qui suit un expert des 2 dernières technologies, je ne puis pas vous répondre, et je ne peux supposer que le lobbying fait pour chacune de ces 3 technologies, qui toutes les 3 ont un intérêt plus ou moins grand, est bien plus intense et efficace s'agissant du solaire, la moins efficace de toutes surtout qu'à peu près rien n'est fabriqué en France et que les problêmes de recyclage sont nombreux. Inversion totale des valeurs.

chocho | 20 juin 2020 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

A condition, Pemmore, que le véhicule électrique soit vraiment enviro-défendable

Sagecol | 20 juin 2020 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Taoufik, vous aurez compris au travers de mon intervention que je ne suis pas qu'un bénévole des restos du coeur mais un retraité de 75 ans bien tôt qui trotte comme un lapin tandis que pas mal de mes congénaires pratiquent déja le déambulateur.
Nous pouvons communiquer sur linkedin . Tapez claude choppin. 50 ans d'expérience de la pratique des énergies dites décentralisées qui avec l'aide, si je puis dire, du rechauffement climatiques et des crises du COVID à venir, va finir par s'imposer de façon naturelle, mais les résistances sont énormes et aucun initiative gouvernementales sérieuses ne va dans ce sens sauf pour le solaire , dont certaines applications sont intéressantes, et d'autres totalement contraires à l'intérêt général, mais tres favorables aux intérêts de puissants investisseurs. J'évoque plus haut des centrales de PV de 40 MWe qui n'est qu'un investissement juteux mais n'a strictement rien à voir avec l'écologie, un mot sous lequel se cachent souvent les pires turpitudes.Voir le film de Michael Moore "Humans of the planet" qui sortira, s'il sort car beaucoup d'émotion, dans les salles plutot d'art et d'essai, pas dans les multi-pathé et autres. Je me suis régalé. L'écologisme, pas l'écologie, en prend plein la gueule et c'est bien mérité y compris en France.

chocho | 20 juin 2020 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié

@ m(me) Sagecol,
ben je fais le pari de l'arrivée à un prix abordable des mégas condos au graphène avant 5 ans; que des avantages, quasiment zéro de perte c'est un condensateur, y compris énergie récupérée au freinage, l'accu trop lent ne peut pas tout avaler.
le graphène ce n'est que du carbone et des métaux ordinaires.
Et évidement charge en station en minutes, à la maison en fonction de votre délesteur quelques heures.
Pour le rétrofit, il y en a du monde qui se sont lancés, votre vieille poubelle fumante et puante qui malgré tout est encore propre, en quelques jours reprend vie et même vous fait un zéro à 100 en 7 secondes digne de la r8 Gordini de série sans autre fumée que celle des pneus (faut bien se faire plaisir en restant dans les cordes!
Vu hier, mob 103 peugeot de collection rétrofitée 900€, un joli engin bien de chez-nous qui pollue plus!
A quand le rétrofit sur mon tracteur tondeuse!

pemmore | 20 juin 2020 à 14h49 Signaler un contenu inapproprié

@ AAA57, bonjour, désolé de ne pas avoir été assez clair.
En autoconsommation : les 1600 mètres carrés de PV sur la toiture du bâtiment.
Pas en autoconsommation : les 330 mètres carrés de PV sur les ombrières, échanges avec un fournisseur d'énergie.
Cdt

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
21 juin 2020 à 21h04
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