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Actu-Environnement

Matières premières agricoles : Deutsche Bank reprend ses activités spéculatives

Agroécologie  |    |  P. Collet

Deutsche Bank a décidé de proposer de nouveau des produits financiers sur des matières premières agricoles, estimant que ces activités ne sont pas responsables de la hausse des prix alimentaires dans le monde, rapporte l'AFP.

Sous la pression de l'opinion publique, en mars 2012, la Deutsche Bank avait annoncé renoncer à proposer de nouveaux produits boursiers sur les produits agricoles de base.

"Après un large examen et l'évaluation de nombreuses enquêtes", la banque conclut aujourd'hui qu'il n'y a "quasi aucune preuve empirique pour affirmer que l'importance grandissante des produits financiers agricoles soit responsable de hausses de prix ou de fluctuations de prix accrues". Au contraire, la banque affirme que les études ont démontré que les produits dérivés agricoles présentaient "de nombreux avantages" notamment en protégeant les exploitants des variations de prix.

Pour Foodwatch, la Deutsche Bank a pris "une décision irresponsable". "Il y a assez de preuves scientifiques vérifiées [montrant que] des produits financiers hautement spéculatifs (...) peuvent rendre des denrées alimentaires inaccessibles dans les pays les plus pauvres", avance pour sa part l'ONG opposée à la spéculation dans le secteur agricole.

Réactions2 réactions à cet article

C'est irresponsable ; mais les banques spéculatives ne sont pas les seules responsables de ce phénomène : quand un chef d'état prend la responsabilité, suite aux conseils insistants du FMI et de l'OMC, de ne plus subventionner son agriculture alimentaire diversifiée et de plutôt promouvoir des agricultures non-alimentaires non-diversifiées (soit-disant parce que c'est là leur carte maîtresse à jouer pour réduire la dette nationale grâce aux exportations), c'est finalement la population qui en subit directement et très fortement les conséquences lorsque le cour mondial des céréales augmente fortement (riz et blé notamment), suite à la spéculation et autres bulles financières (complètement immatérielles, déconnectées de la réalité et déresponsabilisées) ainsi qu'à celle des états producteurs de ces céréales, qui, eux aussi se mettent à spéculer en réaction (mécanique financière aveugle) au cour du marché, en faisant des stocks immenses afin de vendre au prix le cour le plus haut possible.
C'est donc toute la logique d'économie de marchés déresponsabilisée et déréglementée qui est une aberration pour les produits alimentaires de base ; et contre laquelle il est de la responsabilité des gouvernements de lutter, en commençant par les ceux des pays qui la subissent.

Lionel | 28 janvier 2013 à 16h16 Signaler un contenu inapproprié

Tout à fait d'accord avec Lionel.
Quelle honte !
Pour justifier des prises de bénéfice à l'encontre du bien commun de l'ensemble de l'humanité, des bandits réussissent à démontrer que c'est pour leur bien ! Affameurs !
L'Europe ne peut-elle pas condamner de telles pratiques ?
C'est une information qui va surement soulever en Grèce un enthousiasme important, remontant la cotte qu'y a l'Allemagne.

FH | 28 janvier 2013 à 18h11 Signaler un contenu inapproprié

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