Mercredi 7 septembre, l'Autorité environnementale (Ae) a rendu un nouvel avis (1) concernant le retrait partiel des déchets dangereux ultimes stockés sur le site de la société Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin). Si le dossier complémentaire apporte de nouveaux détails, l'Ae estime ne pas avoir reçu de réponses satisfaisantes à l'ensemble des questions qu'elle avait soulevé dans son premier avis rendu il y a tout juste un an.
Il reste en particulier un point essentiel à éclaircir. Si l'objectif fixé est le retrait de 93% du mercure présent dans l'installation (avec un scénario de repli à 56%), "le dossier reste néanmoins prudent sur le scénario le plus réaliste, compte tenu des aléas". Pour l'instant, "il ne précise ni une cible probable, ni un délai de fin de déstockage". Par conséquent, il n'est toujours pas possible de déterminer la localisation, la nature et le volume des produits dangereux qui resteront définitivement enfouis dans l'ancienne mine de sel.
Dans son précédent avis, l'Ae recommandait notamment de décrire de façon plus précise les déstockages déjà réalisés, le scénario de déstockage partiel retenu, la destination des déchets déstockés ou déplacés et le rythme et l'ordre selon lequel il est prévu de le faire. Le dossier complémentaire apporte l'essentiel des précisions demandées, estime l'Ae qui signale notamment qu'à mi-mai 2016, 22% du mercure avait été retiré. Quant aux déchets déstockés et reconditionnés, ils seront, sauf exception, définitivement stockés dans une mine de sel en Allemagne (à Sondershausen dans le Land de Thuringe).