L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu début août un avis sur la gestion des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL). Elle y fixe les prochaines étapes de conception d'un projet de stockage à faible profondeur dans la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines (Aube). « Le site (…) conservera un rôle dans la stratégie globale de gestion des déchets FA-VL », explique l'Autorité, précisant que « la conception d'un centre de stockage sur ce site pourrait être envisagée en modules indépendants adaptés à chaque typologie de déchets ».
Cette option de stockage peut être étudiée sans attendre l'ensemble des scénarios de gestion (attendus pour fin 2021), estime l'ASN. « Il convient dès lors que l'Andra poursuive, sans attendre, la définition des options techniques et de sûreté d'un stockage, au regard des caractéristiques du site ». Un avant-projet sommaire, présentant les options techniques et de sûreté retenues, est attendu avant le 30 juin 2023. Un avant-projet détaillé des options de sûreté devra être remis « à une date fixée par la prochaine édition du PNGMDR ».
Parallèlement, l'ASN souhaite que soit créé, avant 2025, un groupe de travail, rassemblant l'ensemble des parties prenantes concernées, y compris les représentants des territoires impliqués ou pressentis. Il sera chargé « d'établir des propositions de filières de gestion concrètes sur la base du travail réalisé par l'Andra ».
Des déchets hétéroclites
Ces déchets radioactifs « constituent un ensemble hétérogène au regard de leurs caractéristiques radiologiques et physico-chimiques », rappelle l'ASN. Ils sont actuellement entreposés chez les producteurs et « doivent faire l'objet d'une gestion spécifique, car leur durée de vie ne permet pas leur stockage dans les sites industriels existants de l'Andra ».
L'avis de l'ASN contient donc aussi des recommandations spécifiques à chacune des catégories de déchets FA-VL : déchets de graphite (81 000 m3), déchets radifères (environ 60 000 m3), déchets uranifères ou résidus de traitement de la conversion de l'uranium d'Orano à Malvési (de l'ordre de 55 000 m3), et déchets bitumés (42 000 m3).