« Le secteur des transports est le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre, consommateur vorace en énergie fossile. C'est pourquoi, pour atteindre nos objectifs environnementaux et de qualité de l'air, il est indispensable d'engager de profondes transformations dans le transport des voyageurs comme dans celui des marchandises », explique Arnaud Leroy, président de l'Ademe.
Cette dernière a présenté le 1er décembre une stratégie Transports et mobilités pour les quatre ans qui viennent. Une stratégie qui intègre plusieurs enjeux, ajoute M. Leroy : « celui de la sobriété tout d'abord, puisqu'elle a été construite autour du triptyque : économie des déplacements, moindre impact des modes de déplacements et technologies zéro émission. Celui du collectif, puisqu'elle a été construite et qu'elle sera déployée avec les équipes des sites centraux, des régions et surtout des acteurs des territoires ».
Cette stratégie s'articule autour de trois axes. En premier lieu, il s'agit d'accompagner les comportements et les modes de vie, avec l'identification par l'Agence d'enjeux prioritaires comme le télétravail et l'e-commerce. Cette dernière veut ensuite favoriser un report du transport de marchandises de la route et de l'air vers le fer, la mer et le fluvial. De même que favoriser les mobilités actives et partagées. Enfin, la stratégie vise à transformer le parc de véhicules actuel au profit de véhicules à faibles émissions, avec un focus sur l'électromobilité et l'hydrogène.
L'Ademe indique avoir pris en considération les nouveaux défis et attentes liés à la crise de la Covid-19. Les points saillants concernent « l'accélération du développement du vélo, l'attention à porter sur l'inclusion des personnes et des territoires défavorisés, les stratégies territoriales à adopter pour pérenniser la relocalisation du quotidien, l'accompagnement des entreprises pour poursuivre le télétravail et mettre en place des plans de mobilité ».