Hasard du calendrier. Alors que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié, le 18 juin, une mise en demeure du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) d'achever, avant fin avril 2014, les opérations de démantèlement de son atelier d'uranium enrichi situé à Cadarache, le CEA publie son bilan de maîtrise des risques pour 2012.
Pour rappel, le CEA exploite 319 installations relevant du régime des ICPE soumises à déclaration ou autorisation, correspondant à 600 activités classées, 36 installations nucléaires de base (INB) et 41 installations individuelles (II).
"En 2012, dix événements ont fait l'objet d'une déclaration aux autorités de sûreté au titre de l'environnement. Ils ont été considérés comme n'ayant aucune incidence du point de vue de la sûreté et classés en dessous de l'échelle INES au niveau 0", indique le CEA, ajoutant : "Ils concernent essentiellement des écarts observés par rapport aux prescriptions de rejets ou des rejets de fluides frigorigènes, sans impact significatif sur l'environnement".
Au total, 140 événements liés à la sûreté ont été déclarés en 2012, dont 70% "n'ont eu aucune conséquence sur la sûreté et la disponibilité de l'installation concernée. Pour les autres cas, les conséquences sont purement fonctionnelles pour 70 % d'entre eux, se traduisant par l'indisponibilité, généralement de courte durée, de tout ou partie de l'installation, pour remise en état, recherche des causes ou mise en œuvre d'actions correctives préalables à la reprise de l'exploitation".