Greenpeace récidive, cette fois-ci en Suède. Ce mardi matin, plus de 70 militants ont pénétré dans les centrales nucléaires de Forsmark et de Ringhals, armés d'échelles et de vélos ! La plupart des militants ont été arrêtés après leur pénétration dans les centrales.

Par cette action, Greenpeace a souhaité démontrer les lacunes en matière de sécurité des centrales nucléaires. L'ONG demande à la ministre de l'Environnement et responsable de la sûreté nucléaire, Lena Ek, de fermer immédiatement ces réacteurs jugés à risque, indique l'association dans un communiqué.

Cette action intervient quelques jours après la publication des conclusions de la Commission européenne sur les audits de sûreté nucléaire européens. Pour la Suède, le rapport pointait du doigt la nécessité de mettre en œuvre, sur tous les sites, des systèmes d'alerte précoces et des procédures d'exploitation pertinentes en cas de conditions météorologiques extrêmes (montée du niveau de la mer notamment). Pour certains réacteurs à eau bouillante, notamment ceux de Forsmark 1 et 2, la Commission estimait le temps d'action pour refroidir le cœur à seulement 30 à 40 minutes et "conseillait" aux exploitants d'assurer que le temps disponible pour restaurer les fonctions soient calculés avec une marge suffisante et ne s'appuient pas seulement sur des mesures organisationnelles.

A noter également : en juin dernier, des explosifs ont été découverts à bord d'un camion se dirigeant vers un bâtiment de la centrale de Ringhals.

En décembre 2011, c'est en France que Greenpeace a mené de telles actions en pénétrant dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube) et Cruas (en Ardèche). Des actions en justice sont actuellement menées contre les militants qui ont fait intrusion dans ces centrales.