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Actu-Environnement

Surveillance de l'air ambiant : les pollens et moisissures en ligne de mire

Tout comme l'ozone ou les oxydes d'azote, les pollens et moisissures font l'objet depuis peu d'une surveillance dans l'air ambiant. Le premier rapport sur le sujet permet de mieux connaître les phénomènes et les moyens de lutte.

Risques  |    |  F. Roussel
Surveillance de l'air ambiant : les pollens et moisissures en ligne de mire

Les substances chimiques ne sont pas les seuls polluants à être surveillés dans l'air ambiant. Les pollens et moisissures font eux aussi l'objet d'un suivi depuis peu. Le ministère de la Transition écologique a confié, depuis août 2016, cette mission de surveillance au Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), aux associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) volontaires et à l'Association des pollinariums sentinelles de France (APSF). Ces trois acteurs viennent de publier leur premier rapport à l'occasion de la journée française de l'allergie, ce mardi 20 mars. Une mine d'informations pour mieux comprendre ces risques sanitaires.

Les pollens et moisissures se succèdent toute l'année

Ce premier bilan fait le point sur les épisodes de contamination observés en 2017 pour les moisissures et pollens de plusieurs arbres (aulne, bouleau, cyprès, frêne, olivier, noisetier, etc.) et herbacées comme les graminées (dactyle, fléole, flouve, fromental, ray-gras, vulpin, etc.), l'ambroisie, l'armoise, le plantain, etc. L'APSF a pour rôle de déterminer les débuts et fins d'émissions de pollens allergisants dans la nature, par l'observation de plantes rassemblées dans les pollinariums sentinelles, sortes de jardins qui regroupent toutes les plantes allergisantes d'une région et qui font l'objet d'une surveillance quotidienne. En complément, le RNSA mesure les pollens présents dans l'air tant en quantité qu'en qualité (identification d'espèces dont sont issus ces pollens) et établit des cartes de vigilance sur le risque d'allergie lié à l'exposition aux pollens. Les mêmes capteurs sont utilisés pour la surveillance des spores de moisissures.

En 2017, la saison des pollens a débuté dès janvier avec les cyprès sur le pourtour méditerranéen. Les autres arbres ont pris le relais dès février avec une floraison précoce due à la douceur des températures. Les pollens de graminées ont poursuivi la saison jusqu'au mois de juillet et août, relayés par l'ambroisie, dont le pollen est émis à la fin de l'été.

Pour les moisissures, la principale période de dispersion des spores d'alternaria et de cladosporium se situe en été. Les périodes de canicule parfois prolongées de l'été ont permis de calmer les choses avant que les basidiospores prennent le relais au début de l'automne pendant lequel l'humidité a permis le développement de ces moisissures.

Une gestion des plantes ornementales à adapter

Comment limiter ces expositions ? Suivant les régions et la météo, les saisons d'émissions ne sont pas les mêmes. S'il n'est pas possible de maîtriser la météo, il est possible de limiter les pollens en premier lieu des plantes ornementales. Le mot clé est la diversification des végétaux plantés plutôt que de se limiter à quelques espèces qui produiront toutes en même temps beaucoup d'un même pollen allergisant. Plusieurs guides fournissent des recommandations en ce sens. Par ailleurs, une information sur la nature allergisante des pollens sera prochainement disponible pour le consommateur avant l'achat des végétaux concernés. Un arrêté fixera une liste de végétaux pour lesquels le vendeur devra fournir une information sur les risques pour la santé. Autre mesure à déployer : adopter des protocoles de tailles des végétaux, notamment au stade bourgeon, qui limitent les émissions de pollen.

Pour les espèces sauvages, seule la prévention peut jouer en luttant contre les espèces envahissantes à pollen très allergisant telles que plusieurs ambroisies. Un décret et un arrêté du 26 avril 2017 rendent désormais obligatoire la lutte contre l'ambroisie à feuilles d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses. La gestion des espaces doit donc intégrer une surveillance pour prévenir leur apparition, limiter fortement leur capacité d'installation et prévoir la destruction des pieds détectés.

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