Lundi 8 décembre, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a publié une note annonçant qu'un appel à projets "flash" sur la protection de zones sensibles vis-à-vis des drones aériens va être publié le 18 décembre. Il sera porté par l'Agence national de recherche (ANR) et la date des dépôts des dossiers est fixée au 3 février 2015.
Objectif de cet appel flash ? "Le développement rapide de démonstrateurs permettant la détection voire la neutralisation de drones aériens".
"Courant 2014, à la suite des multiples survols par de tels engins des centrales nucléaires de production d'électricité, les pouvoirs publics ont engagé un certain nombre d'actions pour le court et moyen terme", explique le SGDSN, qui souhaite disposer rapidement de "démonstrateurs permettant la protection vis-à-vis de survol par des drones civils".
Des eurodéputés écrivent aux autorités françaises
Parallèlement, une lettre a été envoyée par des eurodéputés, dont la française Michelle Rivasi (EELV), au Premier ministre, Manuel Valls, à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et au président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet.
Ils estiment que la réglementation actuelle reposant sur deux arrêtés du 11 avril 2012, "ne suffit pas à encadrer l'utilisation de tels drones, puisque leur identification est impossible si son pilote n'est pas intercepté rapidement". De même, l'installation de radars militaires et le déploiement d'hélicoptères ne répondent pas au problème, "puisque ces dispositifs n'ont pas permis d'interpeller ni les drones, ni leurs pilotes".
Evoquant divers scénarios plus ou moins graves d'attaque des centrales nucléaires françaises, les eurodéputés aimeraient savoir "ce que prévoit le gouvernement pour mettre fin à cette menace imminente".
"Tout d'abord, comment l'Etat compte-t-il dissuader le survol des centrales nucléaires par des drones ? Une révision de la loi pour une traçabilité accrue des détenteurs de drones est-elle envisagée, avec notamment un recours à l'immatriculation des drones pour connaître l'identité de leurs détenteurs ? Enfin, que compte faire l'Etat pour sécuriser les piscines de désactivation ou les transformateurs électriques ?", interrogent les élus.
