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Actu-Environnement

Le taux de CO2 dans l'atmosphère s'élève plus vite que prévu

Selon deux études récemment parues, les émissions de CO2 ont augmenté rapidement ces dernières années et les puits de carbone semblent moins efficaces que prévu. Le taux de carbone dans l'atmosphère est préoccupant.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Plusieurs études scientifiques publiées récemment ont mis en évidence un taux préoccupant de CO2 dans l'atmosphère. Ce taux est le résultat de deux phénomènes : les émissions de CO2 et l'absorption du gaz à effet de serre par des puits de carbone comme les forêts ou les océans. Or, selon une collaboration internationale impliquant le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement de l'Institut Pierre Simon Laplace (LSCE/IPSL), les émissions du CO2 des combustibles fossiles ont augmenté plus rapidement que prévu. Ces analyses sont le résultat d'une collaboration rassemblant des économistes, des experts en matière de cycle du carbone et d'émissions, rassemblés autour du Global Carbon Project et font l'objet d'un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences. En se basant sur la consommation d'énergie dans le monde, les scientifiques révèlent que les émissions du CO2 issues de l'utilisation des combustibles fossiles, cause principale du réchauffement climatique, se sont accélérées passant de 1,1 % par an dans les années 90 à 3% par an pour la période 2000 à 2005.

Au total, 7,9 milliards de tonnes de carbone ont été émis globalement dans l'atmosphère en 2005, comparé à seulement 6 milliards de tonnes en 1995. Chaque personne en Australie et aux États-Unis émet maintenant plus de 5 tonnes de carbone par an, pour 1,9 tonne en France, alors qu'en Chine, ce chiffre est seulement de 1 tonne par an. Depuis le début de la révolution industrielle, les États-Unis et l'Europe totalisent plus de 50 % du total des émissions globales accumulées depuis plus de deux siècles. La Chine, quant à elle, représente moins de 8 %.
Le plus inquiétant c'est que cette augmentation des émissions de CO2 est plus alarmante que le pire scénario retenu par le groupe international d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), ce qui laisse entrevoir de graves conséquences pour le climat et ses impacts sur les écosystèmes.

De plus, ces premiers résultats sont à mettre en parallèle avec ceux d'une seconde étude publiée dans Science, menée par une équipe internationale de scientifiques spécialisés dans l'observation et la modélisation du cycle de carbone océanique et atmosphérique, comprenant des équipes du LSCE/IPSL et du Laboratoire d'Océanographie et du Climat (LOCEAN/IPSL).
Cette étude indique notamment que le puits de carbone de l'océan Austral est arrivé à saturation et ne pourra pas absorber l'excès de CO2 émis dans l'atmosphère. Les chercheurs ont surveillé pendant 24 ans les taux de CO2 autour de la planète pour observer comment les émissions étaient piégées par les réservoirs naturels. Ils ont découvert que la capacité d'absorption de l'océan Austral n'avait pas changé au cours de toutes ces années alors que durant la même période, les émissions de CO2 ont augmenté de 40%. Les chercheurs supposaient que la capacité du réservoir augmenterait de la même façon mais ce n'est pas du tout le cas.

Les puits de carbone absorbent à peu près la moitié des émissions de GES produites par l'activité humaine. L'océan Austral est l'un des plus grands réservoirs absorbant jusqu'à 15% des émissions de CO2. Les gaz se dissolvent à la surface de l'océan et sont stockés dans les couches profondes et plus fraîches. Or, il semblerait que depuis 1958, le réchauffement des températures ait augmenté la force des vents sur l'océan Austral. Ces vents plus violents ont brassé les eaux profondes et superficielles et ont fait remonter à la surface les eaux riches en carbone qui a été relâché dans l'atmosphère.
L'augmentation de la force des vents sur l'océan Austral est attribuable à deux facteurs. Premièrement, l'amincissement de la couche d'ozone dans la couche supérieure de l'atmosphère a entraîné une modification de la température en Antarctique. Deuxièmement, les changements climatiques récents ont réchauffé davantage les Tropiques que l'océan Austral. Ces deux phénomènes ont perturbé la circulation atmosphérique au dessus de l'océan Austral et provoqué des vents importants.

Ironiquement, ce serait donc le changement climatique lui-même qui serait responsable de cette stabilisation. On assiste donc à un véritable cercle vicieux qui, semble-t-il, n'a pas été envisagé et intégré dans les modèles climatiques. La situation pourrait donc être plus dramatique qu'on ne le pense.

Réactions7 réactions à cet article

Plu qu'un calme, une nouvelle étape.

Bonjour à Tous.
Bonjour, je suis diplomé "master" de l'université Henri-Poincarré, et entant qu'ingénieur et directeur du cabinet d'ingénierie spécialisé dans le Développement Durable au service des collectivités et entreprises, je voudrais intervenir sur cet article qui confirme d'une certaine mesure certains pronostiques. Ce calme annonce selon moi une nouvelle étape dans le changement climatique: le risque de "Rétroaction Positive" présenté sur mon site. Les puits de CO², au nombre de 5, sont maintenus en "hybernation" du fait de la température des mers, de la capacité de nos forêts a produire plus de d'oxygène que de CO², etc... Cependant, il ne faut pas oublier qu'il faut prsè de 100 ans au CO² pour accomplir un cycle ( émissions humaines-Atmosphère_ Retour sur terre). Mais pendant cette période il s'en trouve un augmentation exponentielle de CO qui provoque une surcharge et on est peut-être en train d'atteindre ce point de bascule. le calme avant la tempête. Nous le remarquons aux caraïbes où nous sommes installés, vents et cyclones plus fréquents et plus forts, apparition de tornades sur les îles (phénomènes exceptionnels), changement du rythme des saisons et augmentation de maladies. Et depuis le séisme de 2004 où on a, outre subit d'importants dégats, et des troubles phisiologiques sur certains individus, on ne peut que s'intéroger sur les travaux du Doc Wegener (séismes). Il ne s'agit plus seulement de réduire nos émissions de CO² et de polluants "atmosphériques artificiels", mais d'éliminer le plus rapidement l'utilisation d'énergies fossiles. Donc de développer des outils de production d'énergie alternatives durables.

synisis1 | 29 mai 2007 à 21h59 Signaler un contenu inapproprié
question

Qu'elles sont les relations qui existent entre co2 et l'ozone?

mohamed | 31 mai 2007 à 09h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:question

En gros, l'augmentation des gaz à effet de serre et l'appuvrissement de la couche d'ozone modifient la façon dont la chaleur se diffuse dans l'atmosphère. La troposphère (la couche près du sol ou nous sommes ! ) se réchauffe alors que la stratosphère (la couche supérieure ou l'ozone nous protège) se refoidit !

Les changement de climat dans la troposhère conduisent aussi à des changement de la circulation de l'air qui modifient la météo dans la stratosphère.
Je te conseille un site canadien très complet sur le sujet :
www.ec.gc.ca/ozone/fr/index.cfm

Jean-Louis | 31 mai 2007 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Plu qu'un calme, une nouvelle étape.

Bonjour,
Beaucoup de gens donnent leur avis sur ce qui se passe sur le plan climatique et c'est très bien.
Mais si certains cherchent à se mettre en avant par média interposés pour s'autoproclamer les experts sur ces problèmes . A la longue la vérité finira par nous amener une solution globale propre et renouvelable...
Pour ma part ,pour l'instant, j'essaie d'agiter le petit drapeau de la place que l'eau devrait avoir pour résoudre le problème.
Je trouve que on nous parle trop du co2 et de ses conséquences climatiques et pas assez de l'action directe des activités humaines sur le cycle de l'eau qui sur certaines régions de la planète assèche les sols et sous-sols jusqu'à agir globalement sur les climats dans le sens des dérèglements.
L'eau ne s'infiltre plus assez , ruisselle trop vite et pour satisfaire les besoins la surexploitation des réserves souterraines aggrave cet assèchement.

L'augmentation des températures des sols qui en découle se communique à l'air et donc s'ajoute à l'effet de serre.
Et la réduction de la croissance végétale réduit d'autant le recyclage du co2.

Il y a donc de l'avenir pour un vaste chantier mondial de réhydratation des terres sèches.
Il est urgent d'inclure dans la gestion de l'eau une action sur le long terme pour réparer et tenir compte de la gestion à court terme résultant de la simple satisfaction des besoins visant à gagner de l'argent à partir d'une ressource infinie.

jeandb | 31 mai 2007 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié
et pourquoi?

oui et pourquoi certains s´obstinent ils a rouler en plein soleil avec des PHARES meme en plein centre ville?
C´EST TELLEMENT ABSURDE qu´on n´arrive pas a comprendre? pour que les autres puissent les voir? et c´est pendant le jour? comment font ils donc pendant la nuit? un bon conseil remisez la voiture au garage ou aller voir l´oculiste. car bientot il faudra aussi allumer les lampadaires et le devant des immeubles et des maisons. je sais je me repete mais nous continuerons la lutte, car en ce moment c´ect le chaos, chacun fait ce qu´ il veut sur la route et ce n´est pas comme cela qu´on fera baisser le taux de CO2 et reduire le nombre d´accidents.

marki | 02 juin 2007 à 01h51 Signaler un contenu inapproprié
couche d'ozone : pourquoi en parle-t-on si peu?

En 2 006 un nouveau record : la couche qui nous protège n'a jamais été aussi mince. On parle beaucoup du réchauffement. Mais ce danger me semble plus grand.
Beaucoup de personnes autour de moi sont surprises lorsqu'on leur dit que le trou dans la couche d'ozone bat tous les records.

jardinsessentiels | 02 juin 2007 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié
Le co2 s'accumule......

Il faut faux de dire que les émissions de co2 sont responsable du taux de co2 dans l'atmosphère.
En fait l'activité humaine assèche les continents en aggissant directement sur le cycle de l'eau dans le sens d'une surexploitation des eaux souterraines et d'une réduction de leur recharge . Cela se traduit par une réduction de la croissance végétale naturelle qui ne peut donc plus recycler le co2 qui s'accumule faute de recyclage.
Le phènomène ne s'arrête pas là puisque l'avancée désertique agit sur l'espace disponible pour le cycle de l'eau dans l'atmposphère en réduisant sont volume et donc en accèlérant les vitesses de circulation (plus de tempêtes plus fréquentes et plus fortes )
La cerise sur le gâteau est le transfert de chaleur sur les pôles qui sont la vraie cause de la fonte des glaces et les retour d'air froid des pôles qui agravent la sècheresse des continents qui sont sur le trajectoire des zones où l'air reprend de la chaleur puis de l'humidité sur les océans.

Mais tout ça n'est pas grave , il existe une solution !

jeandb | 07 mars 2010 à 00h06 Signaler un contenu inapproprié

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