Le maire de Brest (Finistère) François Cuillandre et la ministre de l'Environnement Ségolène Royal ont inauguré le 19 novembre "le premier téléphérique urbain de France". Relié au tramway, cet ouvrage de 460 mètres enjambe le fleuve de la Penfeld et permet de relier le centre-ville de Brest au plateau des Capucins où un projet d'écoquartier est en cours de réalisation. "Passage des cabines l'une au-dessus de l'autre, smartglass et super-capacités : ce téléphérique intègre les dernières technologies pour une insertion urbaine facilitée et un coût, notamment énergétique, faible", souligne Brest métropole dans un communiqué.
"Brest prend de la hauteur ! Ce mode de transport est une nécessité et s'est imposé afin de desservir au mieux le quartier des Capucins. Cela permet à tout ce quartier d'avoir une liaison directe avec le centre-ville", s'est félicité François Cuillandre.
Le téléphérique pourra transporter jusqu'à 1.200 passagers par heure. Les deux cabines en service peuvent accueillir 60 passagers chacune. Les premiers usagers ont pu embarquer gratuitement les samedi 19 et dimanche 20 novembre. Après ce week-end, le téléphérique rejoint l'offre de transport public de Brest métropole au même titre que le bus ou le tramway et "avec la même possibilité de passer d'un mode de transport à l'autre sur le réseau bibus et fonctionne selon les mêmes modalités". En fonctionnement normal, le téléphérique est désormais ouvert de 7h30 à 19h du lundi au samedi, et de 8h30 à 19h le dimanche. A terme, il sera ouvert de 7h30 à 0h30.
Le coût global du téléphérique est évalué à 19 millions d'euros. Il fait partie des trois projets sélectionnés de l'appel à projets "transports collectifs et mobilité durable" fin 2014 (avec Orléans et Boulogne-sur-Mer). Il a été financé à hauteur de 2,6 M€ par le ministère de l'Environnement, via l'Agence française des infrastructures de transport de France (Afitf). "Le téléphérique de Brest est une première nationale qui prouve que des solutions innovantes existent pour un transport collectif silencieux, propre, sécurisé, fluide et compétitif", a déclaré le ministère de l'Environnement.
D'autres téléphériques sont en projet à Boulogne, Orléans et Toulouse ou en cours d'étude à Grenoble, Chambéry, Saint-Etienne et Créteil. Ségolène Royal a également annoncé un nouvel appel à projets pour développer les transports propres par câble en ville.